[Critique] I SPIT ON YOUR GRAVE

CRITIQUES | 21 janvier 2012 | Aucun commentaire

Titre original : I Spit on your Grave

Rating: ★★★½☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : Steven R. Monroe
Distribution : Sarah Butler, Chad Lindberg, Daniel Franzese, Rodney Eastman, Jeff Branson…
Genre : Horreur/Gore/Remake
Date de sortie : 21 septembre 2011 (DTV)

Le Pitch :
Jennifer Hills, une jeune écrivaine new-yorkaise décide de se mettre au vert pour achever son prochain roman. Isolée au fond des bois, la jeune femme est attaquée par un groupe d’hommes qui abuse d’elle avant de la laisser pour morte dans un lac. Pourtant Jennifer est encore vivante et compte bien se venger de ses agresseurs. Une vengeance sadique, violente et implacable…

La Critique :
I Spit on your grave est un Rape & Revenge. A savoir un film où l’héroïne se venge après s’être fait violer,  (cqfd). Un genre plus ou moins rattaché au cinéma d’exploitation, qui revient en force aujourd’hui, après avoir fait les sanglantes heures des cinéphiles déviants dans les années 70-80 (avec des films comme La dernière maison sur la gauche, Un justicier dans la ville, La Source…) et qui donne souvent lieu à des long-métrages traumatisants car reposants sur des thèmes plutôt extrêmes. I Spit on your grave est aussi un remake. Celui du film éponyme réalisé par Meir Zarchi en 1978.

Inutile donc de préciser qu’un tel spectacle reste réservé à un public ultra averti. Les images sont dures, sèches et pour la plupart traumatisantes. A commencer par la scène de la première agression, celle de l’héroïne, pour finir par la vengeance de cette dernière, prétexte à des séquences frontales, gores et sadiques.
Au milieu de ce carnage en règle, Sarah Butler arrive à incarner tour à tour la fragilité de la victime et l’implacabilité de l’assassin. Une femme brisée qui sans compter reprendre une vie normale, passe définitivement de l’autre côté, avec pour seul objectif, d’emporter avec elle ses bourreaux.
Je n’ai pas vu l’original donc ne comptez pas sur moi pour vous dire si ce remake est mieux que son modèle. Ce qui est sûr, c’est que le réalisateur n’a visiblement pas souhaité mettre de l’eau dans son vin, son film n’ayant de toute façon aucune chance de finir dans les salles obscures. Plus malin et moins putassier que Saw, soigné dans sa réalisation et porté par une comédienne investie, I Spit on your grave version 2010 brille par son refus des compromis et par sa radicalité. Deux qualités indispensables à la bonne tenue de ce genre d’entreprise.

@ Gilles Rolland

Crédits photos : Anchor Bay Films

Par Gilles Rolland le 21 janvier 2012

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