[Critique] LA VÉRITÉ SI JE MENS ! 3
Rating:
Origine : France
Réalisateur : Thomas Gilou
Distribution : Richard Anconina, José Garcia, Bruno Solo, Gilbert Melki, Vincent Elbaz, Aure Atika, Amira Casar, Léa Drucker, Elisa Tovati, Marc Andreoni, Enrico Macias, Jean-Claude Tran…
Genre : Comédie
Date de sortie : 1er février 2012
Le Pitch :
On reprend les mêmes et on recommence ! Désormais basés à Aubervilliers où ils doivent composer avec la concurrence chinoise, Eddie, Dov et les autres tentent de maintenir leur barque à flot avec plus ou moins de succès. Entre les contrôles du fisc, des douanes, les coups bas, les amours et les affaires de famille, la vie n’est pas toujours de tout repos…
La Critique :
Pouvait-il vraiment en être autrement ? Oui, La Vérité si je mens ! 3 est franchement poussif et, il faut bien le dire, globalement nase. C’était prévisible, mais quand même…
Non pas que tout soit à jeter, mais finalement nous ne sommes pas très loin du ratage total. Cela tient à de petits détails. Quelques scènes surnagent ici ou là et on rit… ou plutôt on ricane… de temps à autre. Grâce à José Garcia (la scène du karaoké est pas mal), à Gilbert Melki et, ô surprise à Bruno Solo, qui compte tenu du contexte ne s’en sort pas si mal. Trois comédiens qui lustrent les cuivres du Titanic. Richard Anconina semble peu concerné et son jeu s’en ressent, tandis que les autres suivent la tendance. Ensemble ils déconnent comme peuvent le faire des amis et on ne doute pas qu’ils s’apprécient réellement. Mais est-ce que cela suffit ? Non. Définitivement non.
Il aurait fallu une histoire qui tienne la route pour cela et non pas un vague fil rouge narratif encombré de multiples intrigues secondaires,sensées donner de la substance aux personnages. Tous les héros ont droit à leurs petites histoires. On nous ressort les classiques. La banque du sperme avec Garcia, le coup de foudre improbable avec Melki, l’homme au foyer avec Anconina, etc… Niveau originalité on a vu mieux. Un scénario bâclé illustré par une mise en scène « téléfilmesque » qui enfile les sketchs dans la pure tradition des comédies franchouillardes programmées pour cartonner.
Et que dire de la fin qui confirme le bâclage de l’entreprise ? Thomas Gilou s’emballe, torche son affaire comme un sagouin et nous ressert le thème musical. La boucle est bouclée. Définitivement ? On l’espère…
@ Gilles Rolland