[CRITIQUE] LE HAUT DU PANIER

CRITIQUES | 10 juin 2022 | Aucun commentaire
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Titre original : Hustle

Rating: ★★★★☆

Origine : États-Unis

Réalisateur : Jeremiah Zagar

Distribution : Adam Sandler, Juan Hernangómez, Queen Latifah, Jaleel White, Kenny Smith, Robert Duvall, Ben Foster, Julius Erving…

Genre : Drame

Durée : 1h57

Date de sortie : 8 juin 2022 (Netflix)

Le Pitch :

Recruteur pour l’équipe de la NBA des 76ers de Philadelphie, Stanley Sugerman est chargé de trouver le nouveau prodige du basket-ball. Un talent qu’il finit par rencontrer sur un playground en Espagne. Persuadé qu’il tient là l’un des futurs champions de la league, il décide de l’emmener aux États-Unis mais se heurte au refus du président du club. Malgré tout, Stanley persiste, envers et contre tous pour imposer son poulain…

La Critique de Le Haut du panier :

S’il ne renonce pas pour autant à tourner dans les comédies superbement débiles qu’il affectionne tant (pour notre plus grand plaisir), Adam Sandler sait aussi prouver à intervalles réguliers à quel point il excelle dans des registres plus dramatiques. En cela, il demeure à ce jour certainement l’acteur auquel Netflix a le plus profité en termes d’image, grâce à des films comme The Meyerowitz Stories et Uncut Gems, qui n’ont pas manqué de fédérer la critique et le public. Adam Sandler effectuant aujourd’hui un nouveau coup d’éclat avec Le Haut du panier, dans lequel il incarne un recruteur de la NBA un peu au bout du rouleau.

L’enfer des parquets

Le regard fatigué, la silhouette légèrement empâtée et la démarche traînante, Stanley Sugerman écume les terrains à la recherche de la perle rare pour le compte des Sixers de Philadelphie. Difficile de ne pas penser à Al Pacino dans L’Enfer du dimanche devant la performance toute en sobriété d’Adam Sandler dans Le Haut du panier. Loin de la gaudriole de ses comédies, l’acteur joue ici la carte de la nuance et incarne les valeurs et les ambitions d’un film impressionnant à plus titre, qui sait se placer sans forcer parmi les meilleurs du genre « drame sportif ».

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Panier à trois points

Pas du tout inspiré d’une histoire vraie, réalisé par l’inconnu au bataillon Jeremiah Zagar, Le Haut du panier voit donc Adam Sandler recruter Juan Hernangómez, une véritable star de la NBA (il joue actuellement chez les Utah Jazz) pour le compte des Sixers. Une histoire simple mais rudement efficace, qui permet à l’acteur de briller en faisant appel à toute la subtilité dont il est capable. Adam Sandler qui est ici remarquablement entouré.

C’est ainsi que le vénérable Robert Duvall, devenu rare au cinéma en raison de son âge avancé, fait une apparition, jouant ici le père de Ben Foster, comme souvent irréprochable. Bien sûr, Le Haut du panier profite également des connections d’Adam Sandler à la NBA et voit un nombre considérable de joueurs faire des caméos plus ou moins marqués, à l’image de la légende Julius Ervin, mais aussi de Shaquille O’Neil, un grand ami du comédien et de nombreux autres.

Pour l’amour du ballon

Ode au basket-ball et à ses héros, portée par des valeurs comme le courage, l’ambition et la persévérance, Le Haut du panier ne cherche pas à révolutionner le style auquel il s’attaque mais plutôt à le sublimer. Plein de bonnes intentions, avec du cœur, porté par un souffle salvateur, sincère et généreux, il sait de plus mixer les émotions et se montre plus d’une fois très drôle, sans pour autant abuser des vannes qui ainsi, ne viennent pas amoindrir l’impact émotionnel.

Une vraie réussite tout autant imputable aux acteurs, Adam Sandler en tête donc qu’au scénario, parfaitement équilibré, galvanisant à souhait et passionnant. Le Haut du panier devenant sans conteste l’un des meilleurs films jamais réalisés sur le basket-ball, se rangeant ainsi aux côtés d’œuvres comme Blue Chip de William Friedkin et Les Blancs ne savent pas sauter de Ron Shelton.

En Bref…

Passionnant et vibrant, Le Haut du panier est une authentique réussite. Un film plein de cœur, porté par la performance habitée d’un Adam Sandler jamais aussi bon que lorsqu’il baisse la garde pour sortir de sa zone de confort.

@ Gilles Rolland

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Crédits photos : Netflix
Par Gilles Rolland le 10 juin 2022

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