[Critique] LE PASSAGER Nº4

CRITIQUES | 30 avril 2021 | Aucun commentaire
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Titre original : Stowaway

Rating: ★★★½☆

Origines : Allemagne/États-Unis

Réalisateur : Joe Penna

Distribution : Anna Kendrick, Toni Collette, Shamier Anderson, Daniel Dae Kim…

Genre : Science-Fiction/Drame

Durée : 1h56

Date de sortie : 22 avril 2021 (Netflix)

Le Pitch :

Dans un futur proche, un vaisseau spatial quitte la Terre direction la planète Mars. Une mission qui doit durer deux ans. Rapidement après le décollage, la commandante Marina Barnett découvre qu’un homme s’est retrouvé prisonnier du vaisseau, embarquant malgré lui avec l’équipage. La seule présence de ce passager clandestin soulève néanmoins des questions. Questions qui deviennent incontournables quand une soudaine avarie provoque une fuite de l’oxygène dans l’espace intersidéral…

La Critique de Le Passager nº4 :

Artiste multi-casquette, à la fois musicien, acteur, producteur, scénariste et réalisateur, Joe Penna s’est fait remarquer en 2018 avec le survival givrée Arctic, dans lequel Mads Mikkelsen tentait de ne pas finir congelé, dans une immensité désertique et glacée. Penna qui pour sa seconde réalisation, a choisi de rester dans le même genre, avec cette fois-ci une notion de huis-clos. Car dans Le Passager nº4, les survivants ne sont pas sur Terre mais dans l’espace, confinés dans une navette en route pour Mars. Des personnages confrontés à divers problèmes remettant directement en cause leurs chances d’arriver à destination…

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Si ce n’est pas la première fois, loin s’en faut, que Netflix mise sur la science-fiction, force est de reconnaître que Le Passager nº4 fait partie des proposions du genre les plus séduisantes de la plate-forme. Un constat qui s’impose pour plusieurs raisons…

Arctic nous avait déjà prouvé le savoir-faire de Joe Penna, qui était arrivé à tenir l’ennui à bonne distance tout en instaurant une ambiance des plus immersives. Ce qui est un peu le défi numéro 1 quand on s’attaque au huis-clos. Un savoir-faire que l’on retrouve dans Le Passager nº4, où les personnages sont mis à rude épreuve au fil d’un voyage vers Mars semé d’embûches. Embûches qui questionnent directement leur capacité à faire preuve d’humanité quand bien même certaines décisions pourraient mettre en péril leur mission.

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Il semble évident dès le départ que Le Passager nº4 n’entend pas marcher sur les plates-bandes de ces films de science-fiction visuellement super ambitieux, remplis à gaver de séquences spectaculaires. Si les décors restent très convaincants et encouragent l’immersion, la mise en scène fait aussi parfaitement le job. Et ce que ce soit quand les protagonistes évoluent en vase clos ou quand il s’agit pour eux d’effectuer une sortie. Chaque séquence ayant ici son utilité en cela que l’action se nourrit des conséquences des décisions qui définissent chacun des personnages, jusqu’à la fin.

Rappelant un peu le postulat de Life, si ce n’est qu’ici, aucun alien ne vient mettre son grain de sel, Le Passager nº4 progresse à son rythme jusqu’à l’accélération finale, dans le vide intersidéral. Une montée en puissance plutôt calme mais pas plan-plan, qui favorise l’émergence d’un véritable suspens des plus appréciables.

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Porté par un casting solide où tout le monde a son rôle à jouer, Le Passager nº4 ne cherche pas à faire dans l’esbroufe. Joe Penna œuvre plutôt en permanence dans une logique intimiste, privilégiant les interactions entre ses personnages, tous parfaitement campés, sans faire de zèle ni se rendre coupable de quelconques excès. Construit autour de la notion de sacrifice, le film peut ainsi apparaître des plus modestes. Plus qu’un trip de science-fiction, il s’agit peut-être d’ailleurs davantage d’un drame. Un drame humain avant tout, qui sans en faire des caisses, parvient à se montrer touchant et sincère. C’est déjà beaucoup.

En Bref…

Joe Penna revient au charbon trois ans après la sortie de Arctic et orchestre un nouveau survival. Un film convainquant car émouvant et sincère, qui s’intéresse avant tout à ses personnages sans se rendre coupable d’un quelconque excès de zèle.

@ Gilles Rolland

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Crédits photos : Netflix
Par Gilles Rolland le 30 avril 2021

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