[Critique] MA BELLE-FAMILLE, NOËL ET MOI
Titre original : Happiest Season
Rating: 
Origine : États-Unis
Réalisatrice : Clea DuVall
Distribution : Kristen Stewart, Mackenzie Davis, Alison Brie, Aubrey Plaza, Mary Holland, Mary Steenburgen, Dan Levy…
Genre : Comédie/Romance
Durée : 1h42
Date de sortie : 21 décembre 2020 (VOD)
Le Pitch :
Abby et Harper s’aiment. Quand vient le moment pour Harper de rentrer chez sa famille pour fêter Noël, elle décide de convier Abby. Cependant, Abby apprend qu’Happer n’a jamais fait son coming-out. Rassurée par sa copine quand celle-ci lui affirme qu’elle fera le nécessaire après les fêtes, elle décide tout de même de l’accompagner. Le séjour ne sera pas de tout repos.
La Critique de Ma belle famille, Noël et moi :
Co-écrit (avec Mary Holland) et réalisé par Clea DuVall, une actrice notamment vue dans Urgences, 21 Grammes ou encore Better Call Saul, Ma belle famille, Noël et moi est une authentique comédie de Noël. Le truc, c’est que le film est également très fin quand il aborde la question du coming-out parfois difficile d’enfants gay au sein de familles pas toujours promptes à se montrer tolérantes. Le genre d’œuvre plutôt surprenante, qui embrasse plusieurs clichés sans pour autant s’interdire de jouer avec beaucoup de nuance dans plusieurs registres.
Loving family
Kristen Stewart n’a pas été épargnée par le succès de Twilight. Robert Pattinson non plus mais bizarrement (ou pas), l’agressivité de certains spectateurs s’est avant tout centralisée sur l’actrice. Peu importe que celle-ci ait fait d’excellents films avant Twilight (Adventureland et Into the Wild notamment) et après (Sils Maria, Still Alice, The Guard…). Pour beaucoup, elle ne sait pas jouer et s’avère incapable d’incarner autre chose que des déclinaisons plus ou moins inspirées de son personnage dans la saga vampirique pour ados. C’est véritablement dommage car ce n’est bien sûr pas le cas. Ce qu’elle prouve une nouvelle fois dans Ma belle famille, Noël et moi, où elle incarne une jeune femme qui se heurte aux préjugés de sa belle famille quand vient pour elle le moment de dévoiler au grand jour son amour pour une femme qui n’a pas fait son coming-out.
Noël, rire et émotion
Qu’est ce qui fait un bon film de Noël ? Bruce Willis dans une tour de verre opposé à des terroristes ? Oui mais encore ? Des bons sentiments ? Oui. De belles maisons cosy situées dans des villes richement décorées ? Oui aussi. On peut également rire et pleurer et à la fin, si tout se finit bien, c’est encore mieux. En cela, le film de Clea DuVall coche pas mal de cases mais sait aussi incarner son discours avec beaucoup de sensibilité, sans trop en faire.
En prenant son temps pour poser les bases du récit, en adoptant une approche simple mais efficace, en comptant beaucoup sur ses excellents comédiens, Kristen Stewart et Mackenzie Davis en tête, Clea DuVall parvient à nous faire aimer les personnages. Ainsi, c’est tout naturellement qu’on s’attache à eux et qu’on se laisse porter par le scénario. Et tant pis si finalement, le long-métrage ne propose rien d’original. Lui, il ferait plutôt partie de ceux qui savent qu’ils ne racontent pas quelque chose de révolutionnaire mais qui s’attachent à faire ce qu’ils font avec le plus grand sérieux. Enfin, façon de parler car Ma belle-famille, Noël et moi est aussi assez drôle.
Un film également porté par une escouade de solides seconds rôles (Alison Brie, Aubrey Plaza, Mary Holland ou encore Mary Steenburgen), bienveillant, certes conventionnel mais essentiel dans son message, qui incarne à sa façon, la fameuse magie indispensable à un film de Noël réussi !
En Bref…
Porté par les excellentes Kristen Stewart et Mackenzie Davis, touchant, pertinent et drôle, Ma belle-famille, Noël et moi ne se cache pas d’embrasser certains clichés sur les films de Noël, trop occupé qu’il est à s’appliquer plutôt à illustrer, avec beaucoup de nuance et d’intelligence, son véritable message. Un message joliment enveloppé donc.
@ Gilles Rolland
