[CRITIQUE] MAYDAY

CRITIQUES | 26 janvier 2023 | Aucun commentaire
Mayday poster

Titre original : Plane

Rating: ★★★½☆

Origine : États-Unis/Royaume-Uni

Réalisateur : Jean-François Richet

Distribution : Gerard Butler, Mike Colter, Daniella Pineda, Kelly Gale, Joey Slotnick, Tony Goldwyn, Paul Ben-Victor…

Genre : Action

Durée : 1h47

Date de sortie : 25 janvier 2023

Le Pitch :

Brodie Torrance, un pilote d’avion de ligne, prend place dans son fauteuil quand il apprend que Louis Gaspare, un prisonnier réputé dangereux, fait partie de la liste des passagers. Un peu anxieux, d’autant plus qu’une grosse tempête est prévue, le commandant ne se laisse pour autant pas démonter. Malheureusement, rapidement, les choses dégénèrent quand l’avion est frappé par la foudre. Contraint d’atterrir sur une île isolée, en pleine zone de guerre, Brodie ne tarde pas à se rendre compte que le crash n’était en fait que le début…

La Critique de Mayday :

Gerard Butler est, avec Jason Statham, le seul acteur qui aujourd’hui, œuvre dans la série B d’action à l’ancienne et qui, contrairement par exemple au très valeureux Scott Adkins, jouit toujours du privilège précieux de voir ses films projetés dans les cinémas. Et non, on ne compte pas Vin Diesel qui se consacre quasi-exclusivement à Fast & Furious ou encore Dwayne Johnson qui est devenu le VRP d’un cinéma mastodonte programmé pour toucher le plus large public possible. Butler que l’on retrouve aux commandes d’un avion de ligne dans le nouveau film du français Jean-François Richet. Alors, Mayday, qu’est-ce que ça vaut ?

Mayday cast

S.O.S

A priori, pas de quoi avoir peur de ce gentil pilote de ligne quinquagénaire qui fait des blagues à ses passagers. Sauf que le mec est en fait un ancien de l’U.S Air Force et que quand on lui cherche des noises, son style consiste plutôt à frapper avant de parlementer. Un personnage taillé sur mesure pour ce bon vieux Gérard Butler, que l’on a au fond déjà rencontré dans moult films d’action des années 1980. Un héros old school donc, un peu fatigué mais déterminé, qui aime sa famille et qui veut, comme tout bon héros qui se respecte, sauver tout le monde pour pouvoir, à la fin du film, à nouveau serrer son enfant dans ses bras toujours un peu musculeux.

Y-a-t-il un Gerard dans l’avion ?

Très à l’aise dans un rôle qu’il connaît par cœur, l’ex spartiate de 300 se frotte donc à la fois à une terrible tempête qui l’oblige à poser son avion en catastrophe, mais aussi à toute une armée de sales types bien décidés à trucider ses passagers les uns après les autres. Avec son pitch en deux temps, Mayday parvient sans peine à maintenir l’intérêt tout du long. Surtout qu’il a aussi le bon goût d’aller directement à l’essentiel sans s’encombrer de détails futiles.

À l’heure où beaucoup de cinéastes ne semblent plus être capables de faire preuve d’un esprit de synthèse suffisant pour éviter de nous livrer des films de plus de 3 heures, ça fait plaisir. Dans Mayday où Gerard peut aussi compter sur l’aide de Mike Colter, l’ex Luke Cage de Marvel ici dans la peau d’un repris de justice au grand cœur. De quoi faire du nouveau Jean-François Richet une sorte de buddy movie et là encore, ce n’est pas pour nous déplaire tant l’ensemble a fait l’objet d’un soin tout particulier. L’une des grandes bonnes idées du scénario étant d’avoir fait du personnage de Gerard Butler un héros faillible, qui doit forcément compter sur les autres pour espérer mener à bien sa périlleuse mission.

Un Gerard dans l’avion

Dans la grande tradition des Piège de Cristal et autres Piège en haute mer, Mayday avance bille en tête armé de deux têtes d’affiche charismatiques et d’un script très efficace. Sans avoir la prétention de réinventer l’eau tiède, le film ne dépasse pas non plus la ligne jaune et sait conserver son sérieux pour ne jamais tomber dans la réplique humoristique facile. Même si toutes les séquences qui se déroulent dans la cellule de crise, comme au bon vieux temps où Steven Seagal n’était pas encore une baudruche ridicule à peine capable de lever les bras, ont tendance, de par leur caractère profondément cliché, à provoquer quelques sourires.

Ainsi, la tension est maintenue à un niveau tout à fait honorable du début à la fin. Derrière la caméra, Jean-François Richet met ses solides compétences au service du genre qu’il embrasse, avec générosité et parfois une certaine virtuosité (avec un efficace plan-séquence à l’appui). De quoi faire de Mayday une série B plutôt nerveuse, qui attaque directement à l’os, avec sincérité et une certaine bravoure.

En Bref…

Solide et efficace, porté par un Gerard Butler droit dans ses bottes et un Mike Colter tout à fait compétent dans un genre dans lequel il se sent manifestement à son aise, réalisé avec talent par un Jean-François Richet en pleine possession de ses moyens, Mayday ne révolutionne certes pas le cinéma d’action mais met en avant une somme de qualités qui font de lui un divertissement très efficace.

@ Gilles Rolland

Mayday Gerard Butler et Mike Colter
Crédits photos : Metropolitan FilmExport
Par Gilles Rolland le 26 janvier 2023

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