[Critique] MECHANIC : RESURRECTION

CRITIQUES | 1 septembre 2016 | 1 commentaire
Mechanic-resurrection-poster

Titre original : Mechanic : Resurrection

Rating: ★★★½☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : Dennis Gansel
Distribution : Jason Statham, Jessica Alba, Tommy Lee Jones, Michelle Yeoh, Sam Hazeldine, John Cenatiempo…
Genre : Action/Suite
Date de sortie : 31 août 2016

Le Pitch :
Arthur Bishop a mis son passé de tueur à gages derrière lui. Retiré au Brésil où il coule des jours heureux, il est néanmoins retrouvé par une ancienne connaissance qui désire l’utiliser afin d’éliminer trois trafiquants d’armes notoires. Un homme prêt à tout, qui enlève la petite-amie de Bishop afin de le forcer à honorer ces contrats. Ce dernier n’a alors pas d’autres choix que de replonger les mains dans le cambouis…

La Critique :
Au départ, Mechanic : Resurrection devait s’intituler Le Flingueur 2. Logique quand on sait que le film est la suite du Flingueur, le remake du long-métrage éponyme sorti en 1972, avec Charles Bronson. Mais vu que le premier volet est passé inaperçu chez nous, le distributeur français a décidé de conserver le titre original. Le fait est que Jason Statham retrouve bel et bien son personnage d’Arthur Bishop. Un tueur à gages retiré des voitures dont la petite-amie qu’il vient fraîchement de rencontrer est enlevée…

Mechanic-resurrection-Jessica-Alba

Mechanic : Resurrection ne va pas chercher son histoire bien loin. Le dossier de presse du film a beau nous parler de la dimension psychologique du script, du héros qui se pose à lui tout seul comme une métaphore d’un esprit chevaleresque oublié, ou de l’héroïne qui n’est pas seulement un faire-valoir, il ne faut pas s’y tromper. Mechanic 2 est un pur trip d’action à l’ancienne dont l’une des principales caractéristiques est de ne pas s’embarrasser d’un scénario trop compliqué afin d’en profiter pour envoyer du lourd niveau castagne. Et c’est très bien comme ça car en l’occurrence, le film fonce dans le tas et propose un cocktail survitaminé de bastons, fusillades et autres échanges musclés à mains nues.
Les clichés s’enchaînent au fil des pérégrinations exotiques de Bishop, le personnage incarné avec une fougue de tous les instants par un Jason Statham en pleine forme. On retrouve un méchant bien caricatural, qui se pose comme le négatif du gentil, une nana super canon qu’on prend bien le temps de nous montrer sous toutes les coutures, notamment lors d’une scène dans laquelle Jessica Alba renoue avec les chorégraphies sous-marines de Bleu d’enfer, en bikini de rigueur, et les punchlines s’enchaînent. L’histoire quant à elle est basique et même parfois un peu crétine. Comme dans les 80’s. Les codes sont les mêmes. Dennis Gansel, le réalisateur allemand dont le fait de gloire ne le prédestinait pas du tout à se retrouver aux côtés de Statham (on lui doit La Vague), fait le maximum pour réactiver des codes que beaucoup s’échinent à vouloir modifier sous un tas de prétentions inutiles. C’est d’ailleurs amusant qu’en France, Mechanic 2 sorte le même jour que Blood Father. D’un côté nous avons donc un film d’action rondement mené et parfaitement assumé et de l’autre une espèce d’ersatz au script famélique, qui se refuse à embrasser les même codes pour prétendre donner dans le dFrame familial. Inutile de préciser de quel côté va notre préférence.

Centre de gravité de toute l’entreprise, Jason Statham mène sa barque avec un aplomb qui lui est propre et porte le film sur ses musculeuses épaules. Plus nerveux, plus sauvage et plus décomplexé que le premier épisode, ce Flingueur numéro 2 accepte sa condition de gros délire boosté à la testostérone et prend rarement le temps de poser le pied. Durant près d’1h40 les coups de boule et autres clés de bras s’enchaînent dans des paysages paradisiaques. Physiquement toujours très spectaculaire, Statham donne dans l’infiltration bourrine et assaisonne chacune de ses opérations d’un savant mélange de flegme à l’anglaise et de réparties à l’américaine. C’est bon car ça va vite et ça fait mal. Mechanic : Resurrection ne cherche pas à péter plus haut que son cul. Il cherche uniquement à remplir sa part du contrat et à honorer les promesses de sa bande-annonce. Il veut faire plaisir aux amateurs qui, en ces temps où le terme badass rime surtout au cinéma avec des super-héros prétentieux et opportunistes, ne savent plus à quel sein se vouer. Il veut flatter ceux qui ont vibré devant le Stallone de Cobra et le Schwarzenegger de Commando. Faire simple et direct. Ne pas prendre de détour, rameuter quelques bons vieux clichés quitte à se voir coller des étiquettes pas super flatteuses de la part de ceux qui ne vont pas piger, et se focaliser sur l’essentiel. Que demander de plus ? Franchement, pas grand chose. Surtout qu’en l’occurrence, l’action, vu que c’est de ça qu’on parle, est bien exécutée. Le metteur en scène rend justice à l’investissement de Statham et les effets numériques, malheureusement légion dans le cinéma d’action d’aujourd’hui, sont plus discrets qu’à l’accoutumé. Alors oui, c’est parfois très con, Tommy Lee Jones est surtout là pour ajouter un surplus de prestige, ce n’est pas réaliste du tout, Jessica Alba, plus sublime que jamais, campe un rôle hyper balisé, Michelle Yeoh est rencardée au second plan, on voit la fin venir à 100 bornes, mais coup de bol, ça marche a fond les ballons et c’est super jubilatoire.
Et puis comment être déçu par un film qui débute par une baston au terme de laquelle le héros saute dans le vide pour atterrir sur une fille en train de faire du deltaplane au-dessus de la baie de Rio ?

En Bref…
Pur Statham Movie, Mechanic Resurrection s’impose comme un film d’action simple et direct, entièrement dédié à son acteur vedette. Brouillon mais exotique, bancal mais généreux, il sait se focaliser sur l’essentiel et propose tout ce que le gros fan d’action est en droit d’attendre.

@ Gilles Rolland

Mechanic-resurrection-Jason-Statham  Crédits photos : Metropolitan FilmExport

Par Gilles Rolland le 1 septembre 2016

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Rayamine
Rayamine
7 années il y a

La blague faite des tas de fois mais une der pour la route : avec Jason ça statham et ça tatane.
Un pur film d’action simple mais efficace. ca casse des nez, ça explose des dents, ça défonce des crânes, ça met kapoute, k.o. H.S celui qui osera se mettre sur sa route. Ca explose dans tous les sens. C’est du pur disais-je ! De l’action comme sait faire Jason Statham et ce depuis ces débuts. Bref, un film d’action fait pour ne pas se prendre la tête et juste kiffer, pour se vider l’esprit. J’ai adoré et j’espère un troisième volet encore plus explosif. Dommage juste à peine 1h39 de plaisirs et ça c’est trop court surtout de nos jours où le format minimal est d’au moins 2h. Si vous aimez les bons films d’actions alors n’hésitez pas il vous le faut.