[Critique] ONE SHOT

CRITIQUES | 23 mars 2022 | Aucun commentaire
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Titre original : One Shot

Rating: ★★★☆☆

Origine : États-Unis

Réalisateur : James Nunn

Distribution : Scott Adkins, Ashley Green, Ryan Philippe…

Genre : Action

Durée : 1h36

Date de sortie : 5 janvier 2022 (VOD)

Le Pitch :

Le lieutenant Harris et trois soldats des Navy Seals accompagnent une jeune analyste de la CIA dans une prison ultra-secrète, sur une île, afin d’interroger un terroriste susceptible de stopper une attaque imminente. Sur place, ils sont vite confrontés à une milice venue libérer le détenu…

La Critique de One Shot :

Malheureusement souvent cantonné à des DTV sans envergure, Scott Adkins a néanmoins réussi, envers et contre une industrie qui a tendance à reléguer les bourre-pifs au rang de sous-produits, a s’imposer comme l’action star la plus intéressante de ces dernières années. Un acteur charismatique, capable de jouer la comédie et de faire preuve d’une agilité surprenante dans les bastons, qui dans les années 80/90 aurait sans aucun doute pu s’élever au niveau des cadors du genre, mais qui aujourd’hui, doit batailler ferme pour exister. Un acteur qui dans One Shot, démonte du salopard en plan-séquence…

En une seule fois

L’originalité de One Shot réside donc dans sa mise en scène. Le réalisateur James Nunn ayant décidé d’emballer le tout sans aucune coupure, dans un habille (faux) plan-séquence, à la manière d’un Bushwick (avec Dave Bautista), d’un 1918 ou d’un Birdman. Plutôt intéressant, le parti-pris visuel permet à cette aventure emmenée par Scott Adkins de se démarquer de ce genre de production habituellement bien moins audacieuse et souvent fauchée, où les stars vont cachetonner pour payer leurs multiples pensions alimentaires. Pour autant, si la curiosité est bien là au début, la mise en scène ne fait pas tout.

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Seul contre tous

On comprend donc qu’à l’inverse de Sam Mendes, qui avec 1917, avait une vraie bonne histoire à raconter, James Nunn peine à imposer son récit ultra simpliste et son film tourne un peu à la démonstration technique bête et méchante. Non pas que nous attendions un truc hyper élaboré. Après tout, One Shot n’aurait pas été le premier film d’action à tout démonter avec un script qui tient sur un timbre poste. Non ici, même le minium syndical a du mal a être assuré. Le faute donc à un déroulé des événements plus ennuyeux qu’autre chose et à des méchants tellement caricaturaux qu’ils en deviennent inintéressants. Il y a aussi cette première partie, interminable, qui débouche sur une espèce de jeu du chat et de la souris super classique et donc pas super stimulant non plus. Malgré la mise en scène inventive donc.

Cesser le feu

Pendant de longues minutes, One Shot se limite à des mecs qui se tirent dessus ou qui se suivent dans les couloirs d’un quelconque bâtiment. Dans l’incapacité de faire exister ses personnages, le cinéaste se rabat donc sur l’action, qui manque cruellement de souffle. Le pire étant que Scott Adkins, le seul véritable atout du film, n’est pas très présent en début d’histoire. C’est d’ailleurs quand il se retrouve seul contre tous, et qu’il se décide à sortir du bois pour maraver des bad guys que One Shot commence à devenir intéressant. Une dernière partie bien percutante où les capacités physiques d’Adkins apparaissent une fois de plus évidentes. Reste que ce dernier a déjà été exploité avec beaucoup plus de force, dans la saga Boyka par exemple où son personnage parvenait à exister au-delà de sa capacité à exploser des tronches.

En Bref…

Certes plutôt stimulant grâce à sa mise en scène originale et maîtrisée, One Shot tourne vite à l’exercice de style plutôt vain. Seul Scott Adkins tient la baraque et évite le naufrage, notamment lors d’un dernier quart enfin à la hauteur des attentes.

@ Gilles Rolland

One-Shot
Par Gilles Rolland le 23 mars 2022

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