[Critique] POLAR

CRITIQUES | 30 janvier 2019 | Aucun commentaire
Polar-poster
Rating: ★½☆☆☆

Titre original : Polar

Origine : États-Unis/Allemagne

Réalisateur : Jonas Âkerlund

Distribution : Mads Mikkelsen, Vanessa Hudgens, Katheryn Winnick, Matt Lucas, Johnny Knoxville, Ruby O. Fee, Richard Dreyfuss, Robert Maillet…

Genre : Action/Adaptation

Date de sortie : 25 janvier 2019 (Netflix)

Le Pitch :

Duncan est tueur à gage. Pour lui, plus que 2 semaines à tirer. L’heure de la retraite a sonné. Il va enfin toucher sa confortable rente. À moins bien sûr que son patron ne réussisse à le dessouder avant, histoire de garder l’argent pour sa pomme. Mais Duncan n’est pas du genre à se laisser faire…

La Critique de Polar :

Jonas Âkerlund est connu sous nos latitudes pour avoir réalisé le sympathique mais néanmoins foutraque Spun (avec Mickey Rourke et Brittany Murphy), mais aussi le live Rammstein : Paris. Âkerlund qui a aussi emballé le film Lords of Chaos, sur le groupe de black metal Mayhem. Mais aujourd’hui, c’est Polar, son adaptation du graphic novel de Victor Santos qui nous intéresse…

Polar-Mads-Mikkelsen

John Quick

Mads Mikkelsen interprète Duncan. Un tueur à gage quinquagénaire qui a tout le temps l’air de se demander ce qu’il fout là mais dont la torpeur apparente ne l’empêche pas de défourailler à tout va quand des types chercherntà lui faire sauter le caisson. Vanessa Hudgens quant à elle, interprète Camille, une jeune femme dont l’amitié avec Duncan va directement la placer dans le viseur des méchants. Et les méchants justement, ils sont partout. Ils tuent plein de gens, ils sont violents et vulgaires et n’ont rien de spécialement intéressant à dire si ce n’est des banalités affligeantes absolument pas indispensables au bon déroulement de l’histoire. Ah oui, il y a aussi Blut, le super méchant. Une espèce de gros débile aussi charismatique qu’une roue de secours, dont la cruauté n’a d’égal que la propension de son interprète, Matt Lucas, à en faire des tonnes pour pas grand chose. Polar, c’est un peu John Wick en plus sauvage, en plus con et en plus bâclé. Un film qui en fait trop tout le temps dans l’espoir de nous faire oublier qu’au final, si ce n’est quelques bastons plutôt distrayantes, il n’a rien à proposer de vraiment solide.

Mon voisin le tueur

Prenez donc John Wick pour le côté tueur à gage bien remonté. Ajoutez une touche de Mise à Prix pour les gunfights, une louche d’Hyper Tension pour le côté décomplexé et plusieurs pincées de Tarantino. Agitez le tout, rajoutez des trucs fluos, plein de petits artifices en forme de caches misère et servez. Imbuvable le cocktail ? Pas tout à fait mais on n’est pas loin non plus. À vrai dire, ça craint dès le début. Quand Johnny Knoxville se faire buter par des tueurs sapés comme l’As de pique alors qu’il vient de se faire plaisir avec une nana qui est elle aussi une tueuse. Ça craint encore plus quand le réalisateur nous saoule avec des incrustations « pop » fluo et vulgaires à tout bout de champs comme pour nous prouver par A+ B à quel point il est cool. Et finalement, ça craint aussi quand il tombe dans la violence crasse et gratuite, à grand renfort de sang de synthèse ajouté à l’arrache. Le montage aussi est à l’arrache tiens ! Ça n’aide non plus…

En fait, heureusement que Mads est là. Lui, malgré une désinvolture évidente, il sauve un peu les meubles. Il apporte un peu de prestige au tout. Un peu comme si on nous servait un vieux burger plein de mayo sur un plateau d’argent. C’est ça Mads. Le plateau d’argent. L’acteur qui présente bien où qu’il soit et quoi qu’il fasse. La médiocrité dont Polar fait parfois preuve lui glisse dessus comme de l’eau sur un vêtement déperlant. Il fait son boulot et passe à autre chose. Comme nous en fait, après avoir vu le film : on passe à autre chose. De quoi on parlait déjà ?

En Bref…

Si on fait exception de deux ou trois gunfights plutôt nerveux et du charismatique Mads, difficile de trouver de vraies qualités à ce film d’action con comme la pluie, prétentieux et visuellement atroce.

@ Gilles Rolland

Polar-Mads-Vanessa-Hudgens
Crédits photos : Netflix
Par Gilles Rolland le 30 janvier 2019

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