[CRITIQUE] SAW X
Titre original : Saw X
Rating:
Origine : États-Unis
Réalisateur : Kevin Greutert
Distribution : Tobin Bell, Shawnee Smith, Steven Brand, Michael Beach…
Genre : Horreur/Suite/Saga
Durée : 1h58
Date de sortie : 25 octobre 2023
Le Pitch :
Atteint d’une maladie incurable, John Kramer entend parler d’un traitement révolutionnaire en mesure de lui sauver la vie. Il se rend alors dans une clinique au Mexique mais s’aperçoit après l’opération qu’il a été victime d’une arnaque. Il décide alors de mettre ses terrifiantes compétences à profit pour organiser la plus brutale des vengeances…
La Critique de Saw X :
Situé entre le premier et le deuxième volet, le dixième volet de la saga Saw intervient après le calamiteux Spiral et permet à la saga gore de retrouver un semblant de forme. Porté par Kevin Greutert, déjà en poste sur les 6ème et 7ème épisodes (et monteur sur les 5 premiers films), Saw X est-il pour autant un vrai bon film d’horreur ? C’est ce que nous allons voir…
Saw résurrection
Mort entre le troisième et le quatrième opus, John Kramer, alias Jigsaw, est de nouveau au premier plan dans Saw X qui est donc un préquel dont l’action se situe juste après le premier épisode. Malade, le tueur aux énigmes endosse ici le rôle de victime, face à une organisation spécialisée dans les arnaques aux malades en phase terminale. Porté par Tobin Bell, le visage de la franchise, le film adopte ainsi une approche un tant soit peu différente et c’est justement ce qui lui permet en partie de tirer son épingle du jeu.
Vengeance mortelle
Au centre du récit, le personnage de Jigsaw apparaît ici démuni. D’emblée le réalisateur tente d’encourager l’empathie pour Kramer qui, en plus d’être malade, réaffirme son statut de redresseur de tort capable de faire changer les gens moralement coupables en les soumettant à des énigmes sadiques. Il aide même un gamin à dévoiler la roue de son vélo. Et au fond, c’est un peu ça le problème. Pour la première fois, la saga tente un truc nouveau et cherche à nous faire passer du côté du méchant. Une stratégie audacieuse mais aussi un peu perturbante, qui confère au métrage une certaine originalité, même si rapidement, le réalisateur aux commandes, pas vraiment aidé par un scénario un peu débile, tire à nouveau les bonnes grosses ficelles de la saga.
Orgie gore
C’est au terme d’une longue introduction censée nous faire apprécier Jigsaw que le massacre commence. Et c’est aussi à ce moment là que le film sombre dans les travers dans lesquels se sont vautrés tous les autres. On pige vite que si Saw X est probablement l’un des opus les plus réussis, il ne va pas non plus s’avérer mémorable. Surtout quand l’une des victimes se sert de l’intestin d’une autre comme d’une corde pour choper son téléphone portable. Oui, c’est à ce point. Une scène en forme de point de bascule, qui précipite ce dixième épisode dans un registre grand-guignolesque certes raccord avec le cahier des charges mais dommageable à la tension et à la pertinence de l’ensemble.
Morale douteuse
Il y a donc aussi cette morale un peu faisandée. John Kramer n’est au fond pas si mauvais puisqu’il ne tue personne directement, il déteste les armes à feu et ne cherche juste qu’à changer les gens en les mettant face à des situations impossibles. Dans Saw X, il épargne même un type qui a réussi à se sortir de son piège. Preuve de sa grande mansuétude quand il s’agit d’offrir une seconde chance aux brebis égarées.
Plus vulnérable que jamais, Jigsaw tend ici à rendre Saw X plus humain, alors que les précédents films se contentaient d’enchaîner les séquences gores. Le gore ici bien présent également, même si au fond, cet épisode n’est pas le plus violent du lot. Difficile dans ces conditions de vraiment adhérer à Saw X dont le principal défaut est certainement de vouloir péter plus haut que son cul sans pour autant avoir le courage de vraiment bousculer les codes de la saga en se réfugiant derrière un message ambigu.
En Bref…
Un dixième volet beaucoup plus convainquant que les précédents, qui se place dans le haut du panier de la saga. Pour autant, son message faisandé, la maladresse dont il fait preuve pour nous l’assener et son scénario parfois parfaitement crétin lui interdisent de s’imposer comme un authentique bon film d’horreur. Restent donc les scènes gore et cette audace, certes discutable, mais bien présente.
@ Gilles Rolland
Bonsoir M. Rolland
Pourriez vous me contacter? c’est à propos du genre ou sous genre slashers et de leurs croquemitaines.
Merci
Cordialement