[CRITIQUE] SCREAM 6

CRITIQUES | 9 mars 2023 | Aucun commentaire
Scream 6 poster

Titre original : Scream 6

Rating: ★★☆☆☆

Origine : États-Unis

Réalisateurs : Matt Bettinelli-Olpin, Tyler Gillett

Distribution : Melissa Barrera, Jenna Ortega, Courteney Cox, Hayden Panettiere, Mason Gooding, Jasmin Savoy Brown, Samara Weaving, Dermot Mulroney…

Genre : Horreur/Épouvante/Suite/Saga

Durée : 2h03

Date de sortie : 8 mars 2023

Le Pitch :

Installées loin de Woodsboro, à New York, afin de tenter d’oublier Ghostface, les sœurs Carpenter font à nouveau face à l’horreur quand un mystérieux individu affublé du célèbre masque blanc tente à nouveau de s’en prendre à elles…

La Critique de Scream 6 :

Alors il y a d’abord cette histoire de titre. Le précédent semblait vouloir se détacher légèrement de ses prédécesseurs et ne s’appelait pas Scream 5 mais Scream tout court. Le nouveau par contre, assume sa position et s’intitule Scream 6. Un peu comme une façon de dire haut et fort : « on n’en a plus rien à foutre car de toute façon tout le monde sait qu’on ne fait que piller les opus précédents et plus globalement tout ce qui a déjà été fait par d’autres en mieux. »

Nouveau jeu de massacre

Comme tous les Scream, Scream 6 commence par un meurtre. Le décors est posé mais d’emblée le scénario tente de nous surprendre. Spoiler alert : ça marche à moitié voire pas du tout. Par la suite, nous retrouvons les sœurs Carpenter, avec la magnétique Melissa Barrera et la très hypée Jenna Ortega, un peu paumées dans la jungle new-yorkaise. Car oui, Scream 6 se déroule à New York. Toute la promo s’est d’ailleurs basée là-dessus. Pour pas grande chose au final car le film aurait très bien pu se dérouler à Vernouillet dans les Yvelines que ça n’aurait pas changé grand chose. C’est d’ailleurs le premier gros problème !

Scream 6
Scream 6 casting. Tous droits réservés : Paramount Pictures and Spyglass Media Group’s

New York New York

Les anciens se souviennent encore de Vendredi 13, chapitre VIII : l’ultime retour, dans lequel Jason Voohees prenait le large pour aller bousiller du citadin dans la grosse pomme. Un film super marrant, divertissant au possible car totalement assumé, qui voyait le tueur au masque de hockey déambuler sur Times Square et défoncer du New Yorkais comme jadis les campeurs à Cristal Lake. Le soucis avec Scream 6, c’est que la ville ne joue aucun rôle. Oui certes, il y a bien une scène plutôt sympa dans une épicerie de quartier et une autre, trop longue dans le métro mais c’est tout. Si on excepte les plans de coupes à la Friends, Scream 6 bousille l’une de ses minces chances de sortir du lot en oubliant en cours de route où se situe son intrigue.

Sang pour sang recyclé

Le deuxième gros problème, c’est que Scream 6 n’a rien à raconter. Certes Wes Craven a signé le premier. Il était légitime, en forme et inspiré mais par la suite, il n’a eu besoin de personne pour faire couler sa propre franchise avant que d’autres prennent le relais pour recycler ses idées sans la moindre audace ni originalité. Ce sixième volet continue donc et perpétue la tradition, bille en tête, avec un tueur débile aux motivations débiles, et des victimes qui toujours prennent les mauvaises décisions, en se précipitant à cause de leur stupidité dans la gueule du loup. Rajoutez à cela une héroïne qui a des visions et des victimes qui encaissent les coups de couteau sans pour autant succomber et la coupe est pleine…

Un cri dans la nuit

Heureusement, derrière la camera, les réalisateurs responsables de l’autrement plus cool Wedding Nightmare, font montre d’une certaine efficacité, envers et contre un scénario turbo crétin, qui fait revenir des personnages « iconiques » de la saga sans autre raison valable que celle de les enfoncer encore un peu plus. Gale, la journaliste campée par Courtney Cox est de retour, en pilotage automatique mais c’est bel et bien Hayden Panettiere, qui retrouve son personnage de Kirby, qui cette fois-ci remporte la palme. Devenue agente du FBI, le personnage n’a toujours rien compris et semble pressé de mourir à force de se planter en permanence devant le regard médusé des autres protagonistes auxquels le scénario n’accorde pas la moindre importance.

Heureusement un peu furieux par moment, Scream 6 ne fait donc pas mieux que le cinquième volet. Les plus optimistes pourront trouver qu’il ne fait pas pire non plus. C’est vrai. Pour autant, il serait peut-être temps de mettre un terme à l’agonie d’une franchise qui n’a plus rien à dire ni à offrir depuis bien longtemps déjà. Ghostface, s’il change de visage à chaque film, n’a pas le charisme d’un Jason, d’un Michael Myers ou d’un Freddy et ses prétentions, foireuses à tous les coups, soulignent sa vacuité avec sans cesse plus d’acharnements. Car en nous expliquant au fond qu’il est plus qu’un simple slasher, comme tous les autres épisodes à l’exception des deux premiers, Scream 6 souligne sa propre vacuité. Et là est certainement son plus gros défaut.

En Bref…

Assez crétin, certes correctement emballé, trop long et parfaitement vain, Scream 6 ne parvient même pas à correctement exploiter sa nouvelle localisation, oubliant en chemin qu’il se déroule à New York et non plus dans une petite ville. En résulte un spectacle relativement plat et prétentieux, à peine sauvé de la médiocrité extrême par un côté bourrin et par le charisme de son actrice principale, Melissa Barrera.

@ Gilles Rolland

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Scream 6. Tous droits réservés : Paramount Pictures and Spyglass Media Group’s
Par Gilles Rolland le 9 mars 2023

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