[CRITIQUE] SECOND TOUR
Rating: 
Origine : France
Réalisateur : Albert Dupontel
Distribution : Albert Dupontel, Cécile de France, Nicolas Marié…
Genre : Comédie
Durée : 1h37
Date de sortie : 25 octobre 2023
Le Pitch :
Placardisée à la section football, une journaliste émérite mais carrément ingérable est de retour dans son domaine de prédilection : la politique. Fini le Parc des Princes, Mlle Pove et son fidèle collègue de travail Gus se retrouvent désormais embarqués dans l’entre-deux tour présidentiel…
La Critique de Second Tour :
Trois ans et quatre jours, le temps qu’il aura fallu attendre pour découvrir le successeur du génialissime Adieu les Cons. Et une fois n’est pas coutume, c’est bien à la politique que s’attaque cette fois-ci Dupontel, qui comme un bon vin, gagne certes en maturité au fil du temps, mais reste toujours divinement appréciable. A l’image de sa dernière toile, le père Albert y va d’une nouvelle fable satiro-comique porté une nouvelle fois par un trio admirable, Cécile de France, rayonnante au passage, remplaçant de main de maître Virginie Efira.
L’homme providentiel
Car ce qui est bien avec Dupontel, c’est que quel que soit le thème de son nouveau long métrage, on est rarement déçu. Réalisateur à la patte reconnaissable entre mille, fort d’une écriture drôle et intelligente, le créateur jadis de Bernie nous délecte ici d’une vague histoire de rédemption d’un politicien favori à la prise de l’Elysée. Loin d’un film politique, on connait la non envie du Francilien de s’attarder sur le sujet, Second Tour vire rapidement à la comédie policière potache, tout en n’oubliant pas de balancer au fil de l’enquête un point de vue sans appel sur le climat, l’économie mondiale, la ligne éditoriale des chaines d’information, j’en passe et des meilleurs.
Arnaques, crime et apiculture
C’est ça la force de ce bon vieux Albert, nous vendre la bande annonce d’un long métrage sur un politicien véreux, euphémisme, rattrapé par son passé par la journaliste tricarde qu’on a envoyé couvrir la Ligue 1 en guise de punition. Somptueuse au passage, Cécile de France campe à merveille le poil à gratter de la rédaction, bien épaulée il faut l’avouer par le jubilatoire Nicolas Marié, encore au sommet de sa forme granguignolesque. Comme dans Adieu les Cons, l’attachement au trio est quasi immédiat, celui-ci en profitant pour jouer avec nos émotions, nous trimballant entre grosse marade et retournage de bide en bonne et due forme. Jubilatoire, intriguant, bouleversant, satirique, brillant, n’en jetez plus, foncez dans votre cinéma le plus proche, façon, vu le temps, vous avez quoi de mieux à faire ?
En Bref…
Retour en force dans les salles d’un Dupontel dont le nouveau bouillon d’émotions apportera à tout un chacun moult réjouissances en ce début de période hivernale. Pas la peine d’attendre le dépouillement final du Second Tour/ Victoire de sa majesté Albert à la majorité absolue.
@ Mathieu Laforgue
