[Critique] SHADOW IN THE CLOUD

CRITIQUES | 28 avril 2021 | Aucun commentaire
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Titre original : Shadow in the Cloud

Rating: ★★★★☆

Origines : États-Unis/Nouvelle-Zélande

Réalisatrice : Roseanne Liang

Distribution : Chloë Grace Moretz, Nick Robinson, Callan Mulvey, Taylor John Smith, Beulah Koale, Benedict Wall…

Genre : Fantastique/Action/Horreur

Durée : 1h23

Date de sortie : 15 avril 2021 (DTV)

Le Pitch :

En pleine Seconde Guerre Mondiale, une jeune femme chargée de transporter des documents top secret embarque dans un bombardier de l’armée néo-zélandaise. Fraîchement accueillie par l’équipage, exclusivement composé d’hommes, elle ne tarde pas à rejoindre l’inconfortable habitacle réservé au mitrailler, situé sous l’appareil. C’est là qu’elle assiste à l’irruption d’une créature cauchemardesque visiblement décidée à s’introduire dans l’avion…

La Critique de Shadow in the Cloud :

Si le terme Gremlins a été popularisé par Joe Dante dans le film du même nom, il est né pendant la Seconde Guerre mondiale, suite à divers témoignages de pilotes de chasse de la Royal Air Force. Ces derniers ayant rapporté avoir vu une créature tenter d’abîmer leur appareil en plein vol. Une légende depuis reprise dans la série La Quatrième Dimension (l’épisode Cauchemar à 20000 pieds) puis par George Miller dans le film La Quatrième Dimension (qui est d’ailleurs le remake de l’épisode en question) qui aujourd’hui, se retrouve au centre de l’intrigue de Shadow in the Cloud. Un film qui met en scène un gremlin très vindicatif, à l’apparence très éloignée de celle de Gizmo et ses copains aux grandes oreilles…

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Passager clandestin

De retour à un cinéma de genre totalement décomplexé, Choë Grace Moretz embarque dans un avion accompagnée d’une mystérieuse caisse au contenu confidentiel. Quand le gremlin passe à l’attaque, les choses se compliquent pour la jeune soldate qui doit déjà composer avec les remarques misogynes des hommes présents dans la carlingue. Sans perdre de temps, la réalisatrice Roseanne Liang affiche ses ambitions et, tout en soignant la mise en image, notamment à travers une séquence introductive très iconique, évolue sur deux niveaux qui finissent par se rejoindre. C’est alors que si l’horreur s’avère ici plutôt frontale et que le rythme ne faiblit jamais, Shadow in the Cloud disserte également sur la place des femmes dans la société. Son héroïne étant agressée de toutes parts, y compris quand vient le moment pour l’équipage du bombardier de faire front commun pour affronter une menace d’un autre genre. Et non, ce n’est par parce que le film a des choses à dire, qu’il néglige aussi le spectacle que l’on est venu chercher à bord !

Turbulences mortelles

Truffé de bonnes idées, Shadow in the Cloud sait très vite imposer ses choix. Y compris quand l’action prend les devants, rythmée par une bande-son électro joyeusement anachronique superbement efficace. Pas vraiment fin, le scénario de Max Landis et Roseanne Liang va directement à l’essentiel et parvient à faire passer un propos féministe puissant et évocateur tout en assurant le show. En d’autres termes, malgré un budget que l’on image plutôt limité, le long-métrage s’avère très immersif et spectaculaire.

Dès que l’avion décolle, nous assistons à la progression de ce dernier depuis la bulle isolée où se trouve Chloë Grace Moretz, avant que le gremlin ne fasse son entrée et commence son massacre en bonne et due forme. Un massacre là encore très bien orchestré, sans aucun temps morts, qui en plus se termine en apothéose par une scène à nouveau iconique, qui témoigne à elle seule de l’ambition et de l’audace du projet.

Kick-ass in the air

En haut de l’affiche, Chloë Grace Moretz assure en permanence. Comme souligné plus haut de retour à un registre plus décomplexé, l’actrice fait des pieds et des mains et s’investit totalement dans son rôle, auquel elle parvient en plus à conférer une jolie profondeur aussi inattendue que salvatrice. Et si quelques séquences, surréalistes au possible, ne manqueront pas de contrarier les spectateurs en quête de réalisme, il convient de souligner que jamais Shadow in the Cloud ne s’affirme tel un film de guerre fidèle à la réalité mais plutôt comme un trip tendu et brutal, frénétique parfois et carrément fantaisiste. Le genre de show jusqu’au-boutiste qui fait plaisir !

En Bref…

Aussi brutal qu’audacieux, Shadow in the Cloud possède de plus un petit côté rétro parfaitement jubilatoire. Un film qui va au bout de son concept, en phase avec ses ambitions et son discours, qui bénéficie qui plus est de la présence magnétique de la très investie Chloë Grace Moretz.

@ Gilles Rolland

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Crédits photos : Metropolitan FilmExport
Par Gilles Rolland le 28 avril 2021

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