[Critique] STAKE LAND

CRITIQUES | 21 janvier 2012 | Aucun commentaire

Titre original : Stake Land

Rating: ★★★½☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : Jim Mickle
Distributeur : Nick Damici, Connor Paolo, Micjael Cerveris, Danielle Harris, Kelly McGillis…
Genre : Horreur/Road Movie
Date de sortie : 4 octobre 2011 (DTV)

Le Pitch :
Dans une Amérique apocalyptique ravagée par le vampirisme, un adolescent et un vieux chasseur de vampires, parcourent les routes en espérant atteindre le Canada, pays apparemment épargné par l’épidémie.

La Critique :
Les premières images de Stake Land évoquent irrémédiablement les meilleures heures de George A. Romero. Le reste du film aussi. En s’inspirant de la méthode de Tonton George, à savoir mixer propos social et politique et imagerie fantastique, Mickle tisse une variation maligne et efficace sur le vampirisme. Ici, les dents longues remplacent les zombies, mais la filiation avec le créateur de La Nuit des morts-vivants est pourtant flagrante et Stake Land de s’avérer supérieur à la majorité des films similaires proposés ces 10 dernières années. Autre référence évidente : Richard Matheson. Comment en effet, ne pas penser au chef-d’œuvre Je suis une légende, à la vue de l’intrigue et de l’ambiance de Stake Land ? Une autre comparaison flatteuse pour le film de Mickle qui, par certains points partage aussi une filiation avec La Route, l’excellente adaptation du pamplhet de Cormac McCarthy. Ainsi, à l’instar de La Route, Stake Land fait l’économie des mots et entretient savamment un mystère (à l’image du chasseur de vampires, simplement appellé Mister), qui participe à la tension palpable qui habite l’ensemble.
A des centaines de bornes de Twilight, Stake Land ne joue pas la carte de l’opportunisme et préfère livrer un récit désenchanté, réaliste, crépusculaire et violent. Une fable humaine très référentielle, qui parvient toutefois à trouver un ton personnel et acerbe, proche du western, tout en croquant le portrait d’une Amérique malade. Un film, qui malgré un budget riquiqui, fait preuve d’une excellente tenue en proposant une photographie exemplaire pour ce genre de production ainsi qu’une réalisation inventive. De quoi oublier les quelques longueurs et les petits défauts. Des défauts ô combien mineurs, qui loin de plomber le long-métrage, lui apportent ce petit “quelque chose”, souvent inhérent aux œuvres destinées à devenir cultes.

@ Gilles Rolland

Par Gilles Rolland le 21 janvier 2012

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