[Critique] UN HEUREUX EVENEMENT

Rating:
Origine : France
Réalisateur : Rémi Bezançon
Distribution : Louise Bourgoin, Pio Marmai, Josiane Balasko…
Genre : Comédie dramatique
Date de sortie : 28 septembre 2011
Le Pitch :
Une jeune femme rencontre un jeune homme. Ils s’aiment passionnément et décident de faire un enfant…
Dès lors, leur vie change. Un Heureux Évènement, ou la chronique d’une maternité vu de l’intérieur, sans tabou.
La Critique :
Le film commence sur des chapeaux de roues. La fameuse rencontre, orchestrée autour de la cinéphilie du futur père, employé de vidéo-club est un modèle d’ingéniosité. Un grand moment, amusant et émouvant qui laisse espérer le meilleur. Et le meilleur reste en effet à venir. Les protagonistes s’aiment et décident de donner naissance à un enfant.
Rarement la maternité n’aura été si brillamment représenté au cinéma. Et ce pour une simple et bonne raison : on y croit à fond. On plonge dans cette love story idyllique puis dans les méandres de la vie de couple, perturbée par l’arrivée d’un troisième protagoniste. Un enfant, qui, s’il devient le centre de gravité de la vie de ses parents, modifie de manière radicale les mécanismes du couple. C’est pertinent, souvent beau (rarement un accouchement n’aura été si émouvant au cinéma) et les acteurs sont impeccables. De Louise Bourgoin, parfaitement à sa place (qui est désormais on peut le dire l’une des actrices à suivre sur le long terme), à Pio Marmai, troublant de sensibilité en passant par Josiane Balasko, en mère hippie brut de pomme, qui prouve qu’elle garde encore quelques belles cartouches quand on veut bien lui proposer autre chose que des resucées des Bronzés, le casting impressionne et contribue à l’immersion.
Mais là ou Rémi Bezançon réussit vraiment son coup, c’est lorsque qu’il alterne humour rafraichissant, avec cinéma vérité non opportuniste, pertinent et du coup, franchement percutant. Du coup, son film finit de balayer les doutes qu’un tel projet pouvait susciter, et la vie courante de trouver un admirable écho sur grand écran.
@ Gilles Rolland