[Critique] UNDERWORLD : NOUVELLE ERE

CRITIQUES | 9 février 2012 | Aucun commentaire

Titre original : Underworld : Awakening

Rating: ★★½☆☆
Origine : États-Unis
Réalisateurs :  Mans Marlind et Björn Stein
Distribution : Kate Beckinsale, Stephen Rea, Michael Ealy, Theo James, India Eisley, Sandrine Holt, Charles Dance, Kris Holden-Reid…
Genre : Fantastique/Action
Date de sortie : 8 février 2012

Le Pitch :
Les humains ont découvert l’existence des vampires et des loups-garous et ont entrepris de les exterminer. Pendant ce temps, Sélène dort peinarde dans un congelo et sert, sans le savoir, de cobaye à des chercheurs. Jusqu’au jour où elle se réveille, découvrant un monde qu’elle ne reconnaît pas où les siens sont traqués comme des bêtes et où les Lycans sont plus que jamais sur les dents…



La Critique :
« Le retour des vrais vampires ! ». L’accroche de l’affiche est sans équivoque et affirme une volonté de faire de l’œil aux détracteurs de Twilight. Alors c’est vrai que dans Underworld, les vampires ne brillent pas au soleil et ne grimpent pas aux arbres non plus. Les deux franchises n’ont pas grand chose en commun c’est indéniable, même si un tel fossé ne signifie pas forcément que la qualité soit au rendez-vous du côté de ces prétendus « vrais vampires ». Car si on va par là, les « vrais vampires » ne sont pas chez Underworld non plus. Ils demeurent dans les grands classiques du genre et force est d’admettre que ces derniers temps, le concept même du vampire tel que Bram Stoker l’avait imaginé en écrivant Dracula, en a pris un sacré coup dans la jugulaire.

Soit ! Rien ne sert d’enfoncer des portes ouvertes car de toutes façons, il est tout aussi vrai qu’il est toujours plus plaisant de voir une vampire avec la carrure de Kate Beckinsale envoyer des coups de pompes dans la tronche de gros loups-garous numériques, que d’assister aux joutes romantiques d’un soit-disant mort-vivant aux dents longues et d’une adolescente indécise.

Mais si Underworld 4 ne marque pas le retour des « vrais vampires », il marque par contre bel et bien celui de Kate Beckinsale. La belle brune se glisse à nouveau dans la combinaison ultra moulante de Sélène après l’épisode flash-back Underworld 3, avec Rhona Mitra et c’est déjà ça de gagné (sans vouloir dévaloriser la spectaculaire Rhona Mitra).

Un retour au charbon qui fera plaisir aux fans et qui marque apparemment le nouveau départ d’une saga, qui semble pourtant s’essouffler un peu plus à chaque nouvel opus.

Underworld : Nouvelle ère passe comme une lettre à la poste. On regarde le film et on l’oublie. Tout le monde semble être en pilotage automatique. Kate Beckinsale bouge bien, retrouve les gimmicks de son personnage et fait le boulot proprement, mais le cœur ne semble pas y être. Le reste du casting est au diapason. Au diapason d’une réalisation propre mais qui manque de souffle. Rien de bien nouveau en soi. Les effets numériques sont identiques aux autres films, donc pas terribles, la (vraie) 3D correcte handicape la lisibilité de l’action en assombrissant l’image (alors que la quasi-totalité de l’intrigue se déroule dans l’obscurité) et le scénario tient de l’anecdote. Seul la tonalité relativement brutale surprend. Sélène n’y va pas par quatre chemins et certaines scènes impressionnent (tout est relatif) par leur jusqu’au-boutisme saignant.

Assez impersonnel, Underworld 4 se contente de raccrocher les wagons afin de relancer l’intérêt du public en surfant sur le revival vampire.

C’est aussi simple que cela. Recyclage de vieilles idées de mise en scène (les ralentis etc…), incohérences flagrantes et raccourcis boiteux, Underworld 4 cumule les tares, mais arrive tout de même à rester debout quoi qu’il en soit, quitte à finir la course sur les rotules. Sans autre prétention que celle d’offrir aux fans le divertissement attendu…

@ Gilles Rolland

Crédits photos :Screen Gems

Par Gilles Rolland le 9 février 2012

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