[Critique] WE ARE WHAT WE ARE

CRITIQUES EVENTS L'ÉTRANGE FESTIVAL 2013 | 13 septembre 2013 | Aucun commentaire
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L’Étrange Festival 2013

Titre original : We Are What We Are

Rating: ★★☆☆☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : Jim Mickle
Distribution : Bill Sage, Ambyr Childers, Julia Garner, Kelly McGillis, Michael Parks, Jack Gore…
Genre : Horreur/Épouvante/Thriller
Date de sortie : indéterminée

Le Pitch :
Suite à la mort de leur mère, deux adolescentes et leur petit frère s’enfoncent peu à peu dans un lourd secret qui les ronge et les dévore, tandis que leur père exercent sur eux une autorité écrasante. Alors que de mystérieuses disparitions endeuillent la région depuis des années, et qu’une tempête fait déborder les cours d’eau, les autorités tombent sur des indices qui pourraient mettre en péril le secret de cette mystérieuse famille…

La Critique :
Ne désirant pas parler de remake mais plutôt d’inspiration et de relecture, le réalisateur américain Jim Mickle s’est attaqué au film mexicain Somos lo que Hay, sombre fable morbide datant d’il y a tout juste deux ans. Avec We are what we are, il signe son troisième long-métrage.
Présenté quelques jours auparavant au festival de Deauville, le film à déclenché des réactions incroyables selon le réalisateur, la scène finale ayant été apparemment accueillie par moult sifflets et applaudissements nourris. Il est vrai que cette scène assez inattendue est pour tout dire assez « dégeulasso/jubilatoire ». Le seul problème, c’est qu’avant de déguster cette scène, il vous faudra vous manger tout le film…qui ne brille pas par son dynamisme, c’est le moins qu’on puisse dire.

Car si We are what we are est plutôt correct techniquement parlant (le travail sur les décors, la lumière et la musique est plutôt réussi) il souffre d’une lourdeur pachydermique à la limite de l’indigeste.
En tentant de faire monter doucement la pression en installant progressivement un malaise de plus en plus palpable, Mickle étouffe son propos sous un amas d’effets de styles éculés et mal maîtrisés. Dès lors, bien que le casting ne soit pas composé de manchots, personne n’arrive réellement à tirer son épingle du jeu.
Du coup, et malgré un propos religieux dégénéré planté dans un décor rural inquiétant, tout finit par se casser la gueule, les quelques bons moments de suspense et d’angoisse étant allégrement balayés par deux trois scènes complétement ubuesques.
Le top étant atteint lors de l’accouplement sauvage de l’héroïne et du gentil flic sur le sol détrempé d’un cimetière artisanal. Si le contexte peut sembler assez anxiogène, le dénouement est tellement loufoque qu’il prête plus à rire qu’a frémir.

En appuyant fortement sur ses scènes les plus gores, le film cache difficilement son manque de personnalité et son fond complétement annihilé par une envie de choquer à tout prix. Tout cela passerait encore si l’ennui n’était pas le principal ami du scenario, la sieste nous guettant à chaque émission d’hémoglobine et à chaque révélation « choc » d’un scénario qui livre les clés de son mystère très rapidement.
Bien sûr, dans le cadre de l’Étrange Festival, le film est mis en « compétition » aux côtés de cadors qui le font peut-être passer pour plus mauvais qu’il ne l’est réellement. Vous vous ferez de toute façon votre idée vous-même, mais en ce qui me concerne, je me suis vraiment ennuyé…

@ Pamalach

Julia-Garner-and-Ambyr-Childeres-in-Jim-Mickles-WE-ARE-WHAT-WE-ARECrédits photos : Le Pacte/Wild Side Films

Par Pamalach le 13 septembre 2013

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