[Critique] : X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST
Titre original : X-Men : Days of Future Past
Rating: (moyenne)
Origine : États-Unis
Réalisateur : Bryan Singer
Distribution : Hugh Jackman, Jennifer Lawrence, James McAvoy, Michael Fassbender, Ian McKellen, Nicholas Hoult, Ellen Page, Patrick Stewart, Peter Dinklage, Omar Sy, Shawn Ashmore, Halle Berry, Anna Paquin…
Genre : Fantastique/Science-Fiction/Action/Suite/Saga/Adaptation
Date de sortie : 21 mai 2014
Le Pitch :
Dans un futur apocalyptique, où mutants et humains sont décimés par les puissantes Sentinelles, Charles Xavier et Magneto envoient Wolverine dans le passé. Son but : empêcher un événement tragique et ainsi modifier la courbe du temps…
La Critique (Pierre) Rating: :
Attendu à la fois avec impatience et craint par le fandom, X-Men : Days Of Future Past se prépare à déferler sur les écrans dès le 21 mai prochain. Doté d’un casting impérial et du retour derrière la caméra de celui qui démarra la saga 15 ans plus tôt, adaptation de deux numéros mythiques du comic-book originel, le nouveau volet de la saga mutante tient-il toutes les promesses que sous-tendait un projet excitant mais incroyablement casse-gueule ? Question légitime qui ne pouvait que trouver sa réponse dans la seule vision du film tellement celui-ci aura souffert d’une campagne marketing hasardeuse et de doutes permanents sur la capacité de Bryan Singer à se retrouver en même temps qu’il renouait avec une saga dont il était pourtant l’initiateur.
Retour en arrière, en 2000. Doté d’un budget « restreint » de 75 millions de dollars, saccagé en coulisses par un patron de studio (Tom Rothman) ne sachant pas quoi faire d’une licence achetée quelques temps plus tôt par son prédécesseur (Bill Mechanic), confié aux bons soins d’un jeune réalisateur hype mais concerné (Bryan Singer, encore tout auréolé du succès public et critique de Usual Suspects malgré un four récent au box-office – Un Élève Doué), adapté d’un comic-book jugé comme l’un des plus inadaptables au cinéma (James Cameron, un temps intéressé, jettera l’éponge), X-Men sera l’outsider que personne n’attendait mais qui sera pourtant à la base de toute la vague actuelle des films de super-héros en général, et des super-héros Marvel en particulier. Critique et public saluent de concert cet exercice de haute voltige qui consistait à donner non seulement corps et âme à des icônes de la pop culture, mais également une matière cinématographique suffisamment conséquente pour ne pas faire fuir les néophytes les plus perplexes.
Six ans plus tard, la chanson n’est déjà plus la même. Après avoir attiré quelques auteurs respectables sur des projets idoines (Sam Raimi sur Spider-Man, Guillermo Del Toro sur Blade 2, Ang Lee sur Hulk…), les studios pensent que ces surhommes de papier sont avant tout des marques, qui ne demandent pas forcément de la substance, une raison d’être, mais bien des exécutants serviles pour faire tourner la boutique et surtout la planche à billets verts. Fatal Error 404 ! Depuis lors, on peut compter les déceptions qui ont noms Daredevil, Elektra, Les Quatre Fantastiques, Punisher et autre Ghost Rider d’opérette. Soient des films mis entre les mains de yes men sans vision ni ambition.
Ne doutant de rien, et méchamment en colère contre Singer qui vient de les trahir en décidant d’aller voir la concurrence en présidant à la nouvelle envolée (ratée) de Superman pour Warner, les pontes de la Fox décident alors de confier le troisième volet des X-Men à Brett Ratner, tâcheron parmi les tâcherons, qui non seulement va saloper dans les grandes largeurs un arc narratif majeur de la BD éponyme censé clore magistralement une première trilogie cinématographique (The Dark Phoenix Saga) mais qui ne fera que sceller funestement le destin de la franchise en ratiboisant des personnages majeurs, en expédiant en l’espace de 100 minutes tout le travail précédemment accompli et en offrant au public incrédule un rendu digne d’un DTV bien pourri. Les affaires ne s’arrangeront pas lorsque la même inconséquence crasse poussera les dirigeants du studio à se tourner vers Gavin Hood pour lancer le premier spin-off de la saga, mettant sur le devant de la scène la star de l’équipe, en l’occurrence Wolverine, histoire de capitaliser également sur la notoriété ascensionnelle de son interprète Hugh Jackman. Las, le résultat est encore plus catastrophique, et le marasme dans lequel s’enlise la licence est en train d’échauder les fans de la première heure qui se disent que décidément, il y a quelque chose de sacrément pourri au royaume d’Hollywood.
Consciente de ses erreurs, de ses choix de metteurs en scène et surtout débarrassée des décisions catastrophiques de Tom Rothman dont le départ de la Fox n’est plus qu’une question de mois, Lauren Shuler Donner, productrice exécutive de la saga, décide alors d’agir en conséquence pour que le navire X-Men ne sombre pas avec pertes et fracas. Elle rappelle alors Bryan Singer qui lui souffle l’idée que pour offrir une nouvelle virginité à la saga, il faut définitivement faire table rase du passé en revenant aux origines de celle-ci. Comprendre qu’il faut non seulement expliquer la genèse qui mènera à la fondation des X-Men, mais qu’il faut également retrouver l’esprit, le cœur et l’âme d’une série, ses fondements, l’intégrité des différents protagonistes, tous ces éléments qui constituent la sacro-sainte substantifique moelle que recherche finalement tout conteur d’histoires digne de ce nom. Singer se voit même proposer de nouveau le fauteuil de réalisateur par Donner mais, encore une fois, celui-ci devra décliner à contrecœur, engagé qu’il est sur Jack, le Chasseur de Géants pour le compte de Warner. Beau joueur, Singer décide de participer toutefois au film en tant que coscénariste et producteur et va même jusqu’à proposer le nom d’un réalisateur dont il sent qu’il fera du bon boulot en la personne de Matthew Vaughn.
Producteur des films de Guy Ritchie, réalisateur talentueux (l’homme enchaîne Layer Cake, Stardust et Kick-Ass avec une désinvolture qui laisse pantois), Vaughn est aussi et surtout un fan de comics, respectueux du matériau d’origine sur lequel il bosse et avait même, un temps, été envisagé comme celui qui devait prendre les commandes de X-Men : L’Affrontement Final avant finalement de se rétracter pour « fortes divergences artistiques ». En compagnie de Jane Goldman, sa scénariste attitrée, il va accomplir l’impossible. Alors qu’il joue avec un planning de préparation, de tournage et de post-production ultra serré, Vaughn va non seulement redonner un nouveau souffle à la saga mais va également signer son meilleur épisode. Se servant de la crise des missiles de Cuba en toile de fond, il se penche sur la jeunesse du Professeur Xavier et Magneto, initie les prémices historiques de l’équipe mutante, rénove complètement le casting (James MacAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence et Kevin Bacon sont au générique), distille un délicieux parfum bondien circa 60’s, mais dans le même temps se torche royalement et sciemment les fesses avec la continuité des films précédents. Ces accrocs, conscients ou non, volontaires ou non, vont pourtant justifier le prochain opus, décidé dès 2012. Le prochain film X-Men s’intitulera Days Of Future Past. Arrêt cardiaque momentané des fans qui ne savent que trop bien ce que signifient la réunion de ces quatre mots mis à la suite.
Publiés courant 1981, ces deux épisodes de la série auront un impact tellement fort qu’ils influenceront un certain James Cameron lorsque celui-ci rédigera le script de Terminator. L’histoire raconte comment, dans un futur apocalyptique dirigée par des robots sentinelles géants, une poignée de mutants, dont l’espèce a été éradiquée ou parquée dans des camps, décide de changer le cours de l’Histoire en envoyant dans le passé une des leurs pour empêcher l’assassinat d’un leader politique, et ainsi éviter le funeste destin qui est le leur.
Le choix de cet arc narratif servant de base au nouveau film est à la fois malin et redoutable. Malin dans ce sens qu’il peut amener à corriger une continuité cinématographique malmenée, voir renier les épisodes fâcheux signés Ratner et Hood, et parce qu’il réunira forcément l’ancien cast, celui de la trilogie originale, avec le nouveau mis en place par Vaughn. Redoutable parce que l’impact indélébile qu’a laissé cette histoire dans l’inconscient collectif des fans est si fort qu’il ne saurait être question d’une demi-réussite ! D’abord rassurés par la présence de Matthew Vaughn qui confirme sa présence aux commandes de ce nouvel opus, les fans vont commencer à tiquer lorsqu’ils apprennent que celui-ci préfère se désister pour aller s’occuper de The Secret Service, adaptation du comic-book de Mark Millar et Dave Gibbons. Et ceux-ci, curieusement, ne seront qu’à moitié rassurés de savoir que c’est finalement Bryan Singer, le « père » spirituel de la saga, qui va finalement s’y coller.
Si les fans et les cinéphiles ont toujours apprécié l’approche de Singer sur la série, c’est principalement pour en avoir respecté l’esprit et les thèmes, voir certains personnages. Mais ils ont toujours été moins enthousiastes sur sa gestion de l’action ou sur le peu d’intérêt qu’il montrait pour d’autres protagonistes, laissés à l’abandon de leurs regrets. Le frisson négatif a continué avec un premier teaser bavard et anti-spectaculaire au possible, ainsi que par la publication des couvertures du magazine Empire début 2014, d’une laideur sans nom, ou par le look du personnage de Vif-Argent, jugé ridicule, ou des Sentinelles, un des fantasmes geek par excellence. Annoncé comme le film le plus important pour la Fox depuis le Avatar de James Cameron (encore lui !), comprendre le plus cher, soit 250 000 000 $ de budget (dont un tiers rien que pour le casting cinq étoiles que requiert le film), X-Men : Days Of Future Past intervient surtout après une série de films pas très heureux pour son réalisateur, que ce soit sur un plan public et/ou critique (Superman Returns, Walkyrie et Jack, le Chasseur de Géants). Dans les bureaux de la Fox et au sein de la communauté cinéphile, on retient donc son souffle !
Qu’on se rassure, Days Of Future Past réussit à éviter bon nombre d’écueils redoutés même si la Singer’s Touch dans ce qu’elle a de plus « nuisible » persiste, comme cette volonté forcenée à s’attacher à certains personnages au détriment de certains autres. Ici, Hugh Jackman, James McAvoy, Michael Fassbender (encore plus impressionnant et jouissif que dans Le Commencement), Jennifer Lawrence et Peter Dinklage ont la part belle quand, dans le même temps, on enrage de voir encore une fois les personnages campés par Halle Berry (Tornade) ou Daniel Cudmore (Colossus) passés au troisième plan. D’ailleurs, à ce jeu de massacre, et c’est une première, le temps de présence et le jeu de Ian McKellen va certainement en dérouter plus d’un ! Mais il serait également malhonnête de ne pas constater toutes les remarquables qualités du métrage, et les efforts conséquents de son réalisateur à mener sa barque formelle sur plusieurs fronts, et à tenir bon la barre avec une fois et une sincérité qui forcent le respect. La photographie de Newton Thomas Siegel est d’une élégance telle que la 3D native utilisée lors du tournage lui donne des atours follement esthétiques, l’action est généreuse, impressionnante et décomplexée (préparez-vous à la scène mettant en scène Vif-Argent, elle vaut son pesant de bullet time), les relations Xavier/Magneto/Mystique servent de base forte à la thématique centrale de l’abandon (de soi, des autres…), la reconstitution des années 70 est tout bonnement hallucinante, enfin et c’est l’essentiel en ces temps de pisseurs de toile et autres faux dieux vikings, l’esprit de la BD n’est jamais renié, est totalement respecté et existe au sein d’une adaptation intelligente, dans ce sens où elle part du langage d’un médium (la BD) pour en alimenter un autre (le cinéma). Certains regretteront sans doute la portion congrue du métrage se déroulant dans le futur, mais c’est oublier un peu vite que celle-ci l’était tout autant dans le comic-book de Chris Claremont et John Byrne. Sur le fond, le film permet à Singer une métaphore sur la dépendance, et sur la forme, lui permet de créer de multiples scènes comme étant autant d’échos stylistiques à celles qu’il signa dans les épisodes antérieurs, comme l’évasion de Magneto du Pentagone, les effractions de Mystique ou le retournement des armes anti-mutants contre ceux qui les ont initiées. Autant de touches personnelles qui viennent démontrer que Bryan Singer est heureux de retrouver cet univers, et qui lui permet, dans ses ultimes plans, de corriger les erreurs du passé, soit la plus incroyable mise en abîme qu’un réalisateur puisse faire avec l’histoire qu’il raconte. Surtout, il s’offre la possibilité de reprendre en mains de façon brillante une saga qui a souffert de ses errements artistiques en ouvrant une porte sur le futur absolument démentielle et que seuls les fans, une fois n’est pas coutume, comprendront via une scène post-générique remplie de promesses en devenir. À une époque où leur imaginaire est piétiné par une logique de studio purement cynique, puisse cette marque de respect bienvenue donner au genre un nouveau souffle. Il en a bien besoin…
@ Pierre Jacquet
La Critique (Gilles) Rating: :
C’est Bryan Singer qui introduisit les X-Men au cinéma en 2000, donnant du même coup naissance à une mythologie on ne peut plus riche, parcourue de multiples personnages. Aujourd’hui, en 2014, Singer reprend les rennes de la saga, après des épisodes réalisés par Brett Ratner et Matthew Vaughn, et orchestre un film qui, ironiquement, illustre de profondes mutations dans un univers aux repères amenés à être chamboulés.
X-Men : Days of Future Past s’intéresse à l’un des arcs narratifs les plus complexes du comic book (par Chris Claremont) et aborde donc la question épineuse du voyage dans le temps. On le sait, ce genre de chose peut s’avérer particulièrement casse-gueule et provoquer un monceau d’incohérences. À plus forte raison concernant nos chers mutants, puisque Days of Future Past englobe en quelque sorte l’intégralité des longs-métrages, y compris les deux films consacrés à Wolverine.
Autant le dire d’emblée : mis à part quelques erreurs (ou omissions) minimes (chacun en jugera), le récit brille par une cohérence remarquable de bout en bout. Ce qui tient de l’exploit quant on voit la complexité que soulève ce nouvel épisode. Un film qui entraine de nombreuses questions, propice à de jolies discussions d’après-séance et ainsi plus ambitieux que tout ce que nous avons pu voir à ce jour dans l’univers des super-héros au cinéma.
L’introduction prend pied dans un monde sombre et dévasté, dans lequel humains et mutants vivent sous le joug de ces terribles sentinelles, dont nous connaîtrons l’origine plus tard. Les mutants que l’on retrouve ensuite nous sont pour la plupart familiers. D’autres non, comme Bishop, alias Omar Sy, par ailleurs très convainquant et complètement à son aise dans les pompes d’un personnage puissant et charismatique. Des X-Men en péril, menacés par un ennemi en apparence indestructible de par sa force de frappe et son nombre. Des sentinelles polymorphes redoutables et insensibles, contre lesquelles ni Xavier ni Magneto ne semblent pouvoir agir.
Bryan Singer donne le ton et non, ce n’est pas la franche rigolade. Days of Future Past rappelle en cela le prélude du premier volet, qui voyait le jeune Eric Lehnsherr, futur Magneto, révéler ses pouvoirs dans la souffrance des camps de concentration nazis.
Par la suite, quand Wolverine effectue son retour dans le passé, pour atterrir quelques années après les événements relatés dans X-Men : le commencement, Singer allège un peu la sauce et intègre un humour reconnaissable et référentiel, sans pour autant trop en faire et tomber dans la surenchère. Contrairement aux films de l’univers Avengers ou même aux nouveaux Spider-Man dont les blagues tranchent de manière parfois trop violente avec la gravité des enjeux soulevés.
Cela dit, on se sent vite à l’aise dans un film à la fois tourné vers l’avenir via une histoire en perpétuel mouvement, mais aussi fidèle à des codes solidement ancrés dans l’inconscient collectif des fans. Avec ses clins d’œil aux autres épisodes, Days of Future Past se montre plus qu’à son tour savoureux, sans jamais dévier de sa route. En d’autres termes, il va droit au but. Si dans le récit, le temps se distord, pour nous spectateurs, il passe à la vitesse grand V, grâce à un scénario malin et savamment dosé, généreux en grand spectacle, et dont la principale qualité est de ne pas nous prendre pour des truffes.
Un script à proprement parler excellent pour un long-métrage reposant sur un rythme savamment étudié, basé sur cette fameuse montée crescendo si efficace quand elle est maîtrisée. Ce qui est le cas ici. Régulièrement, X-Men : Days of Future Past envoie du lourd. Les morceaux d’anthologie sont nombreux (l’évasion de Magneto, la scène finale…) et témoignent d’un budget titanesque parfaitement géré.
Si ce nouvel X-Men soulève donc des questions, il peut tout autant s’appréhender plus légèrement. À l’écran, les raisons de s’abandonner à ce show titanesque sont légion. En gros, pas besoin (même si bien sûr c’est mieux) de connaître parfaitement la saga pour prendre son pied. Bryan Singer prouve quel formidable metteur en scène il demeure, et retrouve la superbe qui avait fait de X-Men 2 l’un des meilleurs films adaptés d’un comic book. Il profite pleinement de personnages qu’il exploite à merveille, scénaristiquement et visuellement. Des anciens et des nouveaux, même si certains retiennent davantage l’attention, à l’instar d’un incroyable Vif-Argent, dont les scènes ne sont pas sans rappeler de par leur virtuosité manifeste, celles de Diablo dans X-men 2. Et ce malgré le look un peu improbable du personnage.
Très fort, Bryan Singer fait des merveilles sans faire de zèle. Son film fait progresser l’intrigue vers une conclusion inévitable (X-Men : Apocalypse), en liant tous les épisodes pour au final former un tout à l’intérieur duquel tout le monde (ou presque) a son rôle à jouer et où rien n’est vraiment acquis.
Œuvre chorale, Days of Future Past illustre également une belle direction d’acteur. Hugh Jackman, toujours au centre de la dynamique, fait ce qu’il sait faire de mieux, et tient bon sur ses fondations, comme Patrick « Xavier » Stewart et Ian « Magneto » McKellen. La jeune garde découverte dans Le commencement, davantage présente, continue quant à elle d’impressionner. Que ce soit James McAvoy, épatant, entre vulnérabilité et émotion, ou bien entendu le monstrueux (dans le bon sens) Michael Fassbender, qui sublime l’ambiguïté troublante de Magneto au cours de séquences à tomber à la renverse. Même sentence pour Jennifer Lawrence, superbe sur tous les plans, et pour le nouveau venu, Peter Dinklage, qui continue en parallèle de Game of Thrones son ascension vers les plus hautes cimes, en offrant une performance elle aussi bluffante.
Personne ne fait de fausses notes (géniaux Nicholas Hoult et Ellen Page…) dans ce fantastique X-Men. Œuvre dense, dont la complexité pourra néanmoins rebuter, X-Men : Days of Future Past confirme un positionnement plus adulte par rapport à la machinerie Avengers (observation qui ne dénigre pas le film de Joss Whedon pour autant). Notamment en continuant de s’inscrire dans la Grande Histoire (Kennedy, Nixon…). Trésor d’écriture et prouesse visuelle, X-men : Days of Future Past fait partie de ces films qui prouvent au final que le blockbuster ne doit pas obligatoirement rimer avec orgie pyrotechnique dénuée de sens. Il tire non seulement le genre qu’il aborde vers le haut, mais redore aussi le blason de tout un pan du cinéma moderne. Rien que ça.
@ Gilles Rolland
Crédits photos : 20th Century Fox France