[Critique]LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE – LA LÉGENDE DU SANCTUAIRE
Titre original : Saint Seiya : Legend of Sanctuary
Rating:
Origine : Japon
Réalisateur : Keichi Sato
Distribution voix : en V.O. : Nobuhiko Okamoto, Kenji Nojima, Rikiya Koyama…
Genre : Animation/Aventure/Fantastique/Adaptation
Date de sortie : 25 février 2015
Le Pitch :
Saori Kido, une jeune fille comme les autres, découvre le jour de son seizième anniversaire, qu’elle est la réincarnation de la Princesse Athéna, la Gardienne de l’équilibre. Les forces du mal, emmenées par le Grand Pope, passent alors à l’action pour tenter de tuer Saori. Mais cette dernière peut compter sur les Chevaliers de Bronze, dont la destinée est de protéger par tous les moyens la princesse et ainsi préserver la paix dans le cosmos. Pour atteindre le Grand Pope et mettre fin à ses agissements, les Chevaliers devront traverser les douze maisons du zodiaque et affronter tous les Chevaliers d’Or qui s’y trouvent…
La Critique :
Après Albator, c’est au tour des Chevaliers du Zodiaque, alias Saint Seiya, de subir un lifting, histoire de prendre possession des salles de cinéma et tenter de toucher les nouvelles générations qui n’ont pas été familiarisées avec leurs aventures grâce au Club Dorothée dans les années 90. Malins, les producteurs de cette adaptation ont tenu à ne pas prendre trop de risques et ont choisi de revenir sur l’un des arcs narratifs les plus populaires de la série, à savoir celui qui confronte les héros de bronze aux fameux Chevaliers d’Or.
Revoici donc Seiya, alias Pégase et ses amis les nobles Chevaliers de Bronze, repartis à l’assaut du Sanctuaire des méchants (pour la plupart) signes du zodiaque. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Keichi Sato, le réalisateur responsable du film, n’a pas fait les choses à moitié pour saborder toute l’affaire…
Contrairement à la série, qui prenait franchement son temps pour poser l’ambiance, les enjeux et donner corps à ses personnages, le long-métrage va à 100km/h. Bonne nouvelle ? Pas du tout non, bien au contraire. La Légende du Sanctuaire nous raconte brièvement l’histoire de Saori et la confronte directement aux méchants, avant que nous soient présentés les héros et leurs super armures, pour le coup, totalement relookées (par rapport aux vieux épisodes). Impossible dans ces conditions de s’attacher au sort de cette gamine à la personnalité de toute façon inintéressante. Impossible aussi de ne pas déplorer l’incapacité du scénario à parvenir à donner du souffle à une aventure voulue épique, et ce dès le début. En gros, toute cette affaire sent rapidement la gentille arnaque à plein nez.
Les personnages, à commencer par les Chevaliers de Bronze, sont soit transparents (Andromède, Yoga), soit caricaturaux (Ikki), soient tête à claques (Seiya, qui en cela assez fidèle à celui de la série). Les méchants quant à eux, sont pour la plupart à la ramasse. C’est valable pour tout le monde, que ce soit le balourd chevalier du Taureau, le Verseau, ou encore le Cancer et son insupportable propension à pousser la chansonnette en déchaînant des forces du mal « discoïdes » trahissant le manque de goût d’une adaptation cinématographique scandaleusement bâclée, qui piétine sans vergogne son modèle.
Car visuellement non plus, Les Chevaliers du Zodiaque – La Légende du Sanctuaire n’arrive pas à sauver les meubles. Bien sûr, vu les moyens mis en œuvre et le savoir-faire de certaines forces en présence, tout n’est pas à jeter. Certains designs sont plutôt chiadés et les nouvelles armures plutôt clinquantes, une fois qu’on a accepté certains partis-pris plutôt hasardeux. Les combats, nombreux mais brefs, assurent aussi le show, même si là encore, la remise à jour ne fait sans cesse que nous faire regretter notre bonne vieille série. Par contre, difficile de se détacher de l’impression d’assister à une très longue cinématique Playstation. Les dialogues étant navrants de bêtise et l’histoire banale (surtout si vous avez vu la série), on attend, et on se surprend à chercher la manette pour zapper ce bordel bruyant et criard, pour enfin prendre le contrôle et jouer. Le truc, c’est qu’il n’y a pas de manette dans un cinéma et de toute façon, il ne s’agit pas d’un jeu-vidéo. Tragiquement, si on décide de rester jusqu’à la fin, il faut se farcir un spectacle totalement désincarné. Un film d’animation usant, à l’humour foireux et frénétique, laborieux et, comble du comble, plombé par une animation approximative.
Les fans hardcore de l’œuvre emblématique de Masami Kurumada peuvent jeter un œil, par curiosité. Pour les autres, une conseil : passez votre chemin…
@ Gilles Rolland
Crédits photos : Wild Bunch
Ca fait mal au cœur tout de même… Pfff… Tanpis… Pourquoi gâcher tous nos héros d’enfance… Transformers, Les Chevaliers du Zodiaque et j’en passe… Heureusement que Marvel est là pour sauver la mise (Ok, le premier Wolverine reste décevant). Mais à quoi bon en faire des films si c’est pour ça…
pour les nouvelles générations ca parer logique non ?