[Critique] THE GUILTY (2021)
Titre original : The Guilty
Rating: 
Origine : États-Unis
Réalisateur : Antoine Fuqua
Distribution : Jake Gyllenhaal, Christina Vidal, Eli Goree, Riley Keough, Ethan Hawke, Peter Sarsgaard, Paul Dano…
Genre : Thriller/Drame/Remake
Durée : 1h30
Date de sortie : 01 octobre 2021 (Netflix)
Le Pitch :
Affecté au standard du 911 en attendant d’être jugé par les affaires internes, l’officier Joe Baylor reçoit un appel nocturne quelque peu déroutant qui va pimenter sa fin de service…
La Critique de The Guilty :
Six ans après La rage au ventre, Antoine Fuqua et Jake Gyllenhall remettent le couvert dans The Guilty. Adapté d’un thriller danois bien sordide dont seuls les Scandinaves ont le secret, ce remake U.S. reprend les codes de son prédécesseur à la lettre, préférant jouer sur l’efficacité de celui-ci plutôt que sur l’originalité d’une relecture libre. Un choix respectable tant il faut reconnaître que le film de Gustav Möeller avait mis une sacrée tarte générale lors de sa sortie en 2018.
Allo, Jake ? Quelqu’un pour toi
Décidément, Antoine Fuqua aime faire suer Jake Gyllenhaal. Après l’avoir malmené dans un ring, c’est assis derrière un bureau que ce bon vieux Jake fait des gouttes cette fois-ci. Fin de service, journée pénible, pays en feu, veille de tribunal, alors qu’il pensait aller se pieuter tranquille, l’officier Baylor prend un dernier appel, et là, tout s’enchaîne. Un huis-clos mené de main de maître par le réalisateur de Training Day. On transpire une heure et demie durant accroché au téléphone de notre standardiste en rédemption sur une trame scénaristique solide et pas forcément téléphoné.
Copier / Coller
Pas de quoi se plaindre du coup ? Si un peu quand même, parce qu’en plus du brillant duo filmeur/filmé, l’adaptation du scénario a été confiée à Nic Pizzolatto, Mr True Detective. Du coup, un peu d’originalité, un brin de folie, un poil moins d’américanisation du truc… On était en droit d’attendre autre chose qu’un copier/coller des familles, le résultat final nous laissant à vrai dire un goût amer. On regrette en effet le bureau poisseux de Jakob Cedergren. Huis-clos et open space ne faisant pas ici bon ménage. On regrette aussi le côté édulcoré de cette nouvelle version,. Le kidnapping danois jouait de manière malsaine avec nos tripes. Ici, malgré un bon Gyllenhaal sur la réserve, on reste tout de même dans le politiquement correct.
Vous l’aurez compris, The Guilty est un bon polar du dimanche soir, pas plus.
En Bref…
En quatre mots : bien, mais pas top. Au vue des forces en présence, on espérait clairement mieux de ce The Guilty. À l’arrivée, il s’agit d’un thriller efficace qui fait le job, mais sans jamais faire de l’ombre à l’œuvre originale carrément culte de Gustav Möller.
@ Mathieu Laforgue
