[Dossier] Steven Spielberg : les films préférés de la rédaction !

DOSSIERS | 17 mai 2013 | 3 commentaires

Cela n’aura échappé à personne : Steven Spielberg a été désigné pour présider le jury de la 66ème édition du Festival de Cannes. Un prétexte pour revisiter sa filmographie impressionnante et sélectionner nos Spielberg favoris. Une sélection on ne peut plus ardue, pour laquelle nous nous sommes limités à 5 films maximum. Inutile de dire que le choix fut difficile, vu l’incroyable qualités de la filmographie du papa de E.T..

Dans cette logique, et c’est normal, certains longs-métrages reviennent plusieurs fois, notamment Jurassic Park et Indiana Jones. Inutile de préciser que toute la rédaction s’est mise d’accord pour affirmer que dans le cas de Spielberg, il n’y a rien à jeter. Toutes ses œuvres recèlent de trésors et nombres d’entre elles ont façonné depuis notre plus tendre enfance notre cinéphilie. De Duel à Lincoln, Steven Spielberg a toujours à cœur d’offrir des films personnels, aux divers niveaux de lecture et au pouvoir d’attraction toujours aussi puissant. Spielberg qui n’a pas usurpé son statut de génie intouchable et qui, à ce jour, demeure sans aucun doute l’un des cinéastes les plus importants de toute l’histoire du septième-art. Normal alors d’y rendre hommage en évoquant quelques pierres angulaires ô combien primordiales pour nous, mais aussi pour nombres de spectateurs positivement traumatisés par ces chef-d’œuvres intemporels.

Gilles

duel-1971-Spielberg-affiche

Duel (1971)
Avant de bouleverser les codes du septième-art, Spielberg livrait ce téléfilm terrifiant. Une version routière des Dents de la Mer avec un monstrueux camion en lieu et place du requin, qui file d’emblée la chair de poule. L’essence de la peur (et par la même du futur cinéma de Spielberg) est là. Devenu culte depuis, Duel est un chef-d’œuvre. Le premier d’une longue série.

Indiana Jones et la Dernière Croisade (1989)
Pourquoi celui-là plutôt qu’un autre ? Si tout le monde est d’accord pour dire que le quatrième volet est nettement inférieur, difficile d’affirmer lequel des trois premiers est le meilleur. La Dernière Croisade, dans tous les cas, se pose comme le film d’aventure ultime. Tout est y : les cascades, le grand spectacle, l’exotisme et bien sûr l’humour, avec cette variation géniale du concept propre aux buddy movies.

Jurassic Park (1993)
Propulsant le cinéma de divertissement à grand spectacle dans le futur grâce à ses effets-spéciaux révolutionnaires et à sa maîtrise du récit, Spielberg livre une formidable aventure là encore, en forme d’hommage aux longs-métrages épiques marqués par les effets-spéciaux de Ray Harryhausen. Bluffant et impérissable, Jurassic Park est un monument.

La Liste de Schindler (1993)
Prouvant si besoin était qu’il pouvait aborder tous les genres, Spielberg se tourne vers la Shoah et réalise un très grand film. Optant pour un noir & blanc sublime, et pour un refus total de policer son récit, le cinéaste fait à la fois preuve d’une pudeur admirable et d’une sensibilité à fleur de peau. La Liste de Schindler est à la fois dur et plein d’espoir. La monstruosité de l’être humain s’oppose à sa capacité à changer pour le meilleur et le résultat est admirable en tout point.

cheval_guerre_affiche

Cheval de Guerre (2012)
Aussi sublime que touchante, cette épopée à travers l’Europe ravagée par la Première Guerre Mondiale, vue au travers des yeux d’un cheval, offre non seulement un spectacle vibrant, mais s’apparente aussi à un brillant hommage aux « pères » de Spielberg (John Ford en tête). Souvent décrié, Cheval de Guerre n’en demeure pas moins d’une humanité et d’une sensibilité terrassantes.

Daniel

les-dents-de-la-mer-spielberg-affiche

Les Dents de la Mer (1975)
Duel était l’échauffement. Le bouquin n’était pas top. Et les suites sont toutes aussi nulles les unes que les autres. C’est à la fois l’un des premiers blockbusters à avoir changé le paysage hollywoodien, et un film de série B avec des stars de première classe. Mais sur un peu plus de deux heures, Les Dents de la Mer va droit au but et reste l’une des aventures les plus sensationnelles, les plus divertissantes, les plus horribles, les plus terrifiantes et les plus joyeusement perverses qu’on peut espérer vivre au cinéma. Steven Spielberg fera d’autres grands films, mais il ne fera jamais un film aussi bon que Les Dents de La Mer.

Il faut sauver le soldat Ryan (1998)
Sur les plages d’Omaha, il ne fallait pas sauver Ryan. Il fallait sauver sa peau. Et sans aucun doute, la séquence d’ouverture du film, filmée à la façon des images d’archives, traduit mieux que tout la terreur, la férocité et la violence chaotique de la bataille, à tel point qu’on pourrait révoquer le reste du film. Mais c’est dans la beauté et la subtilité des deuxième et le troisième actes que Spielberg et son scénariste se révèlent : ils ont fait un film philosophique sur la guerre uniquement à travers l’action, qui dit des choses complexes sur l’horreur du conflit dans les termes les plus simples du monde. À côté du diptyque Mémoires de Nos Pères/Lettres d’Iwo Jima de Clint Eastwood, c’est un des meilleurs films sur la Seconde Guerre Mondiale.

Les Aventuriers de l’Arche Perdu (1981)
Écrit par le grand Lawrence Kasdan, le film de Spielberg réunit tous les meilleurs moments vécus par les gosses des années 30-50 qui regardaient trop la télévision et qui l’accompagnaient dans ses rêves. L’excellence des scènes d’action, l’iconographie, les gags, la musique de John Williams, les nazis en tant que bad guys, et bien sûr l’indestructibilité d’Indiana Jones lui-même, ne forment que quelques-uns des ingrédients que Spielby balance à l’écran dans sa glorieuse aventure défoulante. Les suites sont plus ou moins superflues et existent essentiellement parce qu’Indy et son monde sont funs à revisiter, mais cela n’empêche pas que l’original est quand même succédé par un bel héritage.

Munich-spielberg-affiche

Munich (2005)
Trop a été dit sur la politique autour de ce film, et pas assez sur le film lui-même. Le quatrième de l’anthologie Spielberg où le cinéaste s’attaque allégoriquement au terrorisme est l’un de ses films les plus sombres et adultes ; une méditation sanglante sur la vengeance et un polar d’espionnage qui déploie une maîtrise filmique digne des mains de John Frankenheimer ou William Friedkin. Spielby nous livre une leçon d’histoire honnête et pénétrante, à l’âme malade, qui est tellement difficile à digérer qu’on se demande s’il n’est trop perfectionniste pour son propre bien.

Jurassic Park (1993)
Papa Spielberg devient l’homme du spectacle et grâce à son bon vieux sens de l’émerveillement et une superbe équipe de techniciens et d’ordinateurs, livre la promesse d’une véritable révolution dans la magie des effets-spéciaux. Promesse qui ne sera réaffirmée qu’une douzaine d’années plus tard par le remake de King Kong de Peter Jackson. Si le scénario et les personnages paraissent parfois trop généraux et éclipsés par le gigantisme spectaculaire du long-métrage, ce sont les petites touches subtiles qui nous rappellent la passion et la taquinerie de l’homme derrière la caméra. Et comme tous les gosses qui ont bon goût vous le diront, c’est le meilleur film de dinosaures de tous les temps !

Audrey

E-t-spielberg-affiche

E.T. L’Extra-terrestre (1982)
En premier lieu, voici l’un des plus beaux films de tous les temps, à savoir E.T l’extra-terrestre, Exagéré ? Rien qu’un peu ! Ce métrage est un véritable joyau, une perle de douceur, une pépite. C’est également une grande fresque d’humanité remplie de magie et l’œuvre la plus personnelle de Steven, comme il l’a déjà dit lui-même. (d’ailleurs l’emblème de sa société de production Amblin Entertaiment est Eliott et E.T dans une scène phare du film). Ce chef-d’œuvre est une expérience unique, qui aura marqué toute une génération et certainement d’autres derrière. Car E.T est avant tout un film profondément généreuse et profondément humain.

Hook ou La Revanche du Capitaine Crochet (1991)
Certainement la meilleure adaptation de l’histoire de Peter Pan. En elle-même, cette histoire est le reflet magnifique de l’enfance, le miroir magique où le temps n’existe plus. Hook est un métrage d’une beauté sans nom. Œuvre particulièrement marquante dans la vie des rêveurs, qui se refusent à grandir. Le film réunit tout le génie d’un Spielberg de haut-vol. Le tout est servi par un casting brillant qui nous entraîne loin dans les rêves d’un monde féérique, au cœur des songes secrets de chacun. Hook est une histoire de poésie, animée par une vive émotion, et toujours empreinte d’une profonde bienveillance. Un film d’une tendresse infinie…

Indiana Jones (La trilogie : Les Aventuriers de l’Arche Perdue (1981), Indiana Jones et le Temple Maudit (1984), Indiana Jones et La Dernière Croisade (1989))
Qui ne connait pas le fameux Indiana Jones ?! Personnage incontournable du cinéma des années 80, cet aventurier hors-norme a fait vibrer de nombreux spectateurs lors de ses périples, tous aussi trépidants les uns que les autres. Dr Jones, incarné par un Harrison Ford au meilleur de sa forme, a marqué le cinéma de manière impérissable. Généralement, la majorité a une préférence pour le troisième opus, et cela est sans doute lié au duo magique et touchant que forment Harrison Ford et Sean Connery. Ceci dit, les deux premiers opus ne sont pas en reste. Toute la trilogie est d’une très grande qualité, avec un personnage principal très bien interprété, sûr de lui. Indiana et son allure fière, est le portrait typique de l’aventurier sexy au charisme imposant, et aux multiples visages. Les seconds rôles sont toujours impeccables, les aventures rebondissantes et fantastiques. Le seul bémol est le quatrième opus sans aucune saveur et qui ne mène nulle part. On l’oubliera vite pour mieux se revisionner LA trilogie.

affiche_jurassic_park_usa

Jurassic Park (1993)
Nous avons là un film majeur de toute une génération. En effet Jurassic Park s’inscrit dans cette catégorie d’œuvres que l’on oublie pas. Le premier volet est adapté du roman de Michael Crichton. Plus qu’un film, c’est une véritable épopée qui remonte le temps, et nous offre un moment grandiose et fabuleux. Une œuvre renversante aux effets-spéciaux plus que salués, aux paysages époustouflants, et réunissant des acteurs de haute-volée. Jurassic Park mélange diverses émotions : la joie, le rire, la peur et l’appréhension. Un film complet qui reste un grand classique. On notera que le tout est accompagné par l’immense compositeur John Williams, qui apporte grâce à une bande-son exceptionnelle, sa pépite à cet édifice cinématographique majestueux.

Sacha

La-liste-de-schindler-spielberg-affiche

La Liste de Schindler (1993)
Un chef-d’œuvre de sobriété et d’émotion. Le noir et blanc est parfaitement géré et le casting au cordeau. L’atmosphère unique du film est magnifiquement mise en place par un soundtrack ciselé. Une histoire forte qui sert d’intrigue au meilleur film sur la Shoah.

hook-spielberg-affiche

Hook ou La Revanche du Capitaine Crochet (1991)
Un très bon film sur la fantaisie et l’enfance. Robin Williams y fait merveille en Peter Pan qui s’ignore, de même que Dustin Hoffman en Capitaine Crochet revanchard. Un film ”spielbergien” s’il en est.

Jurassic Park (1993)
Quand on est fan de dinosaures comme moi, on ne peut qu’aimer ce film. Le postulat de base est peu réaliste, mais on s’en fout, les effets-spéciaux et la mise en scène spectaculaires compensent largement.

Les Dents de la Mer (1975)
Un film hitchcokien avec un requin invisible ? Qui aurait cru que ce métrage au tournage très difficile puisse traumatiser des générations de baigneurs ? Le montage est aussi pour beaucoup dans l’efficacité du monstre. Un cumul de scènes cultes, le tout porté par une bande-originale légendaire.

les_aventuriers_de_l_arche_perdue-indiana-jones-affiche-spielberg

Les Aventuriers de l’Arche Perdue (1981)
Un grand film d’aventure comme on n’en fait plus. Le début d’une saga mythique qui ne connaîtra qu’un seul moment de faiblesse (mais faut voir le moment de faiblesse aussi…).

Anthony

Minority Report

Minority Report (2002)
Adapté de la nouvelle dystopique Rapport Minoritaire de Philip K. Dick, Minority Report s’inscrit dans la lignée des films d’anticipation où le spectateur suit les prémonitions d’êtres humains mutants, les précogs. Spielberg ne quitte pas l’un de ses univers fétiche, à savoir l’univers futuriste. Dans Minority Report, Spielberg rend hommage à K. Dick en faisant une adaptation fidèle malgré quelques écartements de la nouvelle d’origine. Cependant Tom Cruise livre une performance étonnante.

Jurassic Park (1993)
Un parc d’attractions où se côtoient des dinosaures vivants grandeur nature vous intéresse ? Allez à Jurassic Park ! Un parc où la mort vous attendra dans les pires souffrances (qui a dit la scène des toilettes ?), un parc où des enfants s’amuseront avec des vélociraptors dans la cuisine comme si ils s’amusaient avec le chien… J’en rigole, mais Jurassic Park a marqué mon enfance avec ses dinosaures mécanisés de toute beauté et ses scènes cultes qui s’accumulent. Bien avant Le Monde Perdu, Jurassic Park a permis de mettre en place un univers où la civilisation humaine actuelle rencontre des dinosaures morts il y a des milliers d’années. Un film culte à revoir actuellement au cinéma.

Tintin-Affiche-France-spielberg

Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne (2011)
1983, Steven Spielberg rencontre Hergé à Bruxelles pour obtenir les droits d’adaptation de Tintin. Quelques mois après cette rencontre, Hergé décède et laisse les Tintinphiles orphelins. Entre temps la veuve d’Hergé donne à Spielberg une lettre où Hergé lègue les droits d’adaptation de Tintin. 25 ans après, l’aventure Tintin commence en compagnie de Peter Jackson. Pour coller au plus près des dessins de Hergé, ils décident d’avoir recours à la motion capture et le résultat est bluffant. Un Tintin plus vrai que nature créé par la société Weta. Durant les deux heures de film, Spielberg réussit le pari d’enfin offrir à Tintin une adaptation digne de ce nom qui ferait sourire à mon avis son dessinateur, Hergé.

Indiana Jones (La trilogie : Les Aventuriers de l’Arche Perdue (1981), Indiana Jones et le Temple Maudit (1984), Indiana Jones et La Dernière Croisade (1989))
Qui ne connaît pas Indiana Jones ? Reconnaissable à son chapeau et à son fouet d’aventurier, Indy est le précurseur des explorateurs d’objets perdus bien avant Tomb Raider et Nathan Drake (Uncharted). Prenez un héros d’une saga interstellaire, mettez-lui des habits d’aventurier et un fouet puis donnez-lui une mission des plus dangereuses et vous obtiendrez la saga Indiana Jones. Une musique des plus entraînantes du cinéma, un héros attachant et des répliques cultes. Une saga somptueuse à posséder chez soi.

@ La Rédaction

Par Gilles Rolland le 17 mai 2013

Déposer un commentaire

S’abonner
Notification pour
guest
3 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
paulus
paulus
10 années il y a

bravo pour les commentaire il en a fait des films et des feuilletons je ne savait pas que la liste de schlindler éta

paulus
paulus
10 années il y a

étais de lui

Jérôme
Jérôme
10 années il y a

Difficile exercice, vous auriez pu faire apparaître un “Rencontre du 3ème type” 😉 mais c’est vrai qu’ils sont tellement tous bon…