[Seconds Rôles] Richard Tyson

DOSSIERS SECOND RÔLES | 6 mars 2012 | Aucun commentaire

SECONDS RÔLES

Dans quoi il joue lui déjà ? Une question que tout le monde s’est forcement posé à un moment ou à un autre en découvrant dans un film ou une série TV, un acteur ou une actrice dont la tête ne lui était pas inconnue.

La faune cinématographique regorge de ces seconds couteaux plus ou moins identifiés, qui évoluent dans l’ombre des étoiles. On ne se souvient pas toujours de leur nom et pourtant ils sont partout ! C’est précisément le but de cette rubrique qui va aller chercher au plus profond des archives du cinéma pour mettre en évidence quelques-unes de ces gueules de l’ombre. Des comédiens oubliés, des abonnés aux rôles secondaires, des stars en devenir ou des actrices ayant trébuché aux portes de la gloire…

 

 

RICHARD TYSON

Richard Tyson s’est vite imposé comme le candidat idéal à l’inauguration de cette  nouvelle rubrique. L’acteur, aujourd’hui tombé dans les abysses d’une indifférence polie à pourtant faillit accéder à la notoriété dans les années 80, avant de trébucher à de multiples reprises. Une succession de rendez-vous manqués qui ont fait de lui l’un des inconnus les plus “illustres” de la Mecque Hollywoodienne.

Retour en 1989. Tyson signe pour tourner dans Hardball, une série policière reposant sur le principe du buddy movie (pour rappel le buddy movie réunit deux personnes que tout oppose pour collaborer pour une raison x ou y). Diffusé en France sous le titre Duo d’Enfer, le show voit Richard Tyson jouer Kaz Kaczierowski, un jeune policier burné aux cheveux longs. Son partenaire, interprété par John Ashton (autre second couteau « célèbre ») est, on s’en doute, à l’opposé de Kaz. À l’écran, l’alchimie entre les deux acteurs fonctionne mais le succès n’est pas au rendez-vous. Résultat, Duo d’enfer s’arrête au terme de la première saison. Premier revers pour Tyson.

Néanmoins, Richard Tyson est vite courtisé par le cinéma. Lorsque qu’il accepte de jouer le méchant dans Un Flic à la maternelle, film connu des fans de Schwarzenegger pour être l’une des seules bonnes comédies de ce dernier, Tyson ne se doute pas que ce rôle sera celui dont on se souviendra. Dans le film d’Ivan Reitman, Tyson incarne Cullen Crisp, un père revanchard et violent prêt à tout pour récupérer son fils. Face au Chêne Autrichien, Tyson ne fait pas pâle figure et livre un performance relativement marquante. Ses cheveux longs et son charisme brut de pomme font des merveilles.

Richard Tyson et Carroll Baker dans Un Flic à la maternelle (1990)

La suite sera laborieuse. Entre inédits vidéos, téléfilms et projets aux noms évocateurs (Pharaoh’s Army, Babe le Bambino, etc…), l’acteur galère. Là commence une collaboration qui permettra à Tyson de sortir à intervalles réguliers la tête hors de l’eau. Les Frères Farrelly débutent et emploient Tyson pour jouer aux côtés de Bill Murray et de Woody Harrelson dans le confidentiel Kingpin. Rebelote en 1998 où Tyson se retrouve dans le carton interplanétaire Mary à tout prix de ces mêmes Farrelly.

Dans la comédie culte, Richard Tyson incarne l’officier de police qui tabasse Ben Stiller à la suite de son arrestation sur une aire d’autoroute, dans une position quelque peu inconfortable. Le rôle est mince, mais Tyson a droit à quelques répliques. C’est déjà ça et probablement suffisant pour payer les traites de la maison et une éventuelle pension alimentaire, mais trop mince pour assurer un véritable retour au premier plan.

On retrouve Tyson dans le téléfilm Opération Pandora, puis en 2000 dans le navet inspiré des écrits du créateur de la scientologie L. Ron Hubbard, Battlefield Earth. Peu avisé, Tyson côtoie Travolta dans ce flyers live pour la secte alors qu’il ne semble pas en partager les convictions (il ne figure pas sur la liste des célébrités scientologues). Le long-métrage de Roger Christian est un bide retentissant et Tyson retourne devant les caméras des Frères Farrelly pour Fou d’Irène où il tient un rôle plus qu’anecdotique (celui du vendeur d’armes).

Depuis, Richard Tyson apparaît régulièrement à la télévision américaine, dans des projets qui ne traversent pas l’Atlantique. Vous avez peut-être croisé sa ganache dans Piège de Feu, où il jouait avec Joaquin Phoenix et John Travolta ou encore, mais c’est peu probable, dans les téléfilms Crusader et Genghis Khan où il interprétait carrément le rôle titre.

À 52 ans, tout espoir reste permis. Hollywood est le temple des secondes chances. L’endroit où le has been peut devenir une star du jour au lendemain. Tarantino si tu nous entends, Richard est libre et tu peux le contacter sur son Facebook ! Même qu’il a plus de 3000 amis !

@ Gilles Rolland

Par Gilles Rolland le 6 mars 2012

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