[Critique] BLASTFIGHTER L’EXÉCUTEUR

L'ÉTRANGE FESTIVAL 2014 | 12 octobre 2014 | 1 commentaire
blastfightercover

Présenté à L’Étrange Festival 2014

Titre original : Blastfighter

Rating: ★★☆☆☆
Origine : Italie/France/États-Unis
Réalisateur : Lamberto Bava
Distribution : Michael Sopkiw, George Eastman, Valerie Blake…
Genre : Action
Date de sortie : inconnue

Le Pitch :
Un super flic victime d’un coup monté part se réfugier dans les montagnes de son enfance pour oublier la corruption qui gangrène la police. Souhaitant vivre en communion avec la nature et les animaux, il se retrouve bien vite face à une série de problèmes qui l’obligent à reprendre du service…

La Critique :
Tourné en 1984 par Lamberto Bava (connu entre autres pour ses films Macabre et Démons 2), Blastfighter est typiquement le genre de film estampillé « erzatz », tourné pour quelques dollars et calibré pour (théoriquement) en rapporter beaucoup plus. La méthode est simple : on prend un film d’action qui a bien marché (au hasard Rambo) et on essaye de s’en rapprocher le plus possible en en faisant des caisses et en priant (parce qu’à ce niveau là, il n’y a plus d’autres moyens) pour que les errances délirantes du film ne se voient pas trop (peine perdue) et qu’elles ne soient pas trop ridicules (re peine perdue).

Blastfighter, c’est du nanard de compétition internationale, la crème de la crème de l’action débile, le genre de pellicule tellement « too much » qu’elle relègue Braddock : Portés disparus 3 à un niveau de film profond et philosophique. Maintenant que vous savez ça, vous vous demandez certainement à quel niveau Blastfighter est débile… alors accrochez vous les enfants, ça va envoyer du pâté !
Interprété avec brio par le subtil moustachu Michael Sopkiw, Blastfighter, l’exécuteur met en scène les tribulations improbables du rocambolesque Tiger Shark (ça c’est un vrai nom de mec !). Incorruptible, insubmersible et tout simplement « inniquable », Tiger est le genre de mec qui à vraiment pas de bol dans la vie. Jugez plutôt : prodige de la police américaine, Shark devient le martyre d’une justice corrompue le jour où il venge sa femme en trucidant son meurtrier à l’arme de poing… à l’ancienne, comme un bonhomme (hey, il l’avait cherché non ?). Après avoir purgé sa peine sans broncher et en acceptant son sort (eh oui fils, c’est comme ça que ça se passe !), Tiger sort de prison et part en retraite dans son vieux chalet à la montagne. Vous pensez que son karma pourri va enfin le laisser tranquille ? Une fois là-haut, il tombe sur des hordes de rednecks/débilos/sadiques qui dépeuplent les forêts en assassinant à tout va la faune sauvage… pour en faire des aphrodisiaques. Et ça, c’est le genre de pratique qui ne plait pas trop à Tiger… d’autant qu’un homme qui se respecte n’a pas besoin d’aphrodisiaque.

Raaah, Tiger ne voulait pas de cette guerre, il ne voulait pas revivre ça…mais lorsque ces odieux bouseux égorgent son jeune faon sans défense, la coupe est pleine et Tiger se décide à régler les problèmes à grands coups de gifles. Et peu importe dès lors que cette zone désertique abrite selon toute vraisemblance des centaines de centaines de rednecks tirant à vue, Tiger a les boules et les guignols vont dérouiller…. tant pis pour la cause agricole ! Vous trouvez que c’est un peu trop ? Je n’ai pas encore parlé de la fille de Tiger qui débarque comme un cheveu sur la soupe sans que le héros ne se rappelle d’elle. Le top est atteint lorsqu’elle lui dit que c’est normal puisqu’il l’ait quitté à six ans. Mais dans le cerveau d’un homme viril comme Tiger, il n’y a pas forcément la place pour des informations aussi futiles : la survie prend toute la place ! Et de ses leçons de guerrier survivaliste, Tiger va en avoir rudement besoin ! Car avec une balle dans le buffet et des légions de barbus vêtus de chemises à carreaux/casquettes aux trousses, il faut pas faire semblant…ça tombe bien, Tiger n’est pas pour jouer, cela se lit aisément sur les expressions monolithiques de son visage imperturbable.
Sécuritaire, débilo-écologique, réactionnaire à plus d’un titre, Blastfighter est moins catastrophique techniquement que scénaristiquement. Servi par une sorte de disco italienne et des scènes d’action aussi mystiques qu’improbables, Blastfighter est un bon nanard bien décérébré qui remplit largement le cahier des charges en offrant quelques moments tellement capillotractés qu’ils en deviennent géniaux !  Shark attaaaaack !

@ Pamalach

blastfighter

Par Pamalach le 12 octobre 2014

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Karl Libus
Karl Libus
10 années il y a

Allez, c’est un bon nanard tout de même… 😉