[Critique] FEVER (HORSEHEAD)

L'ÉTRANGE FESTIVAL 2014 | 10 septembre 2014 | Aucun commentaire
Fever-Horsehead-poster

Présenté à L’Étrange Festival 2014

Rating: ★★½☆☆

Origine : France
Réalisateur : Romain Basset
Distribution : Lilly-Fleur Pointeaux, Philippe Nahon, Catriona MacColl…
Genre : Fantastique/Épouvante/Horreur
Date de sortie : indéterminée

Le Pitch :
À la mort de sa grand-mère, une jeune fille étudiante en parapsychologie se voit assaillie par d’étranges visions cauchemardesques. Le séjour qu’elle s’apprête à passer en famille pour les funérailles promet d’être mouvementé…

La Critique :
Sept ans de travail auront été nécessaire à la conception de ce film. Très attendu par une partie du public français, espérant une sorte de résurrection du fantastique dans l’Hexagone, Fièvre, alias Horsehead était décrit comme un événement de L’Étrange Festival. Présenté par la très sympathique équipe du film et par le réalisateur Romain Basset (accompagné d’une partie du casting), Horsehead propose au spectateur un voyage inquiétant dans la psyché horrifique de l’héroïne (interprétée par Lilly-Fleur Pointeaux), le décor onirique de ses rêves devenant le théâtre de scènes de peur et d’angoisse.
Malheureusement, si la première partie du film est satisfaisante dans son intrigue et dans sa montée en puissance, dès le milieu, Horsehead commence à se prendre les pieds dans le tapis. Dès lors, les faiblesses du film apparaissent de manière plus visible et malgré quelques « remontées » timides, Horsehead déçoit plus qu’il n’enchante.
Certains indices apparaissent pour être finalement être laissés de coté et la narration finit par pâtir de toutes ces petites fautes qui jalonnent le film et qui ne l’aident pas à exploser comme on le souhaiterait. Horsehead finit donc par louper sa cible et par ne pas tenir toutes ses promesses. C’est un peu dur à dire, mais c’est juste un autre film d’horreur…certainement pas le pire, mais pas le meilleur non plus.
Le coté « international » donné a de nombreux aspects du film ne l’aide pas à se forger une identité intéressante, mais tout juste à le cimenter dans son époque, avec sa mise en scène moderne, sa musique ambiante et électro et ses plans contemplatifs. Les « ficelles » symboliques issues de la psychologie du rêve sont tour à tour intéressantes puis éculées, certains ressorts scénaristiques se perdant un peu dans un classicisme trop manifeste. Plus le film progresse et plus les mauvais cotés l’emportent sur les bons, Horsehead se perdant un peu en route malgré la belle carte qu’il avait emporté au départ.

En effet, il faut tout de même souligner les bons cotés du film. Les acteurs tout d’abord, s’en sortent pas trop mal, à l’image d’un Murray Head plus classe que jamais, d’une Lilly-Fleur Pointeaux à la hauteur d’un premier rôle et bien sûr grâce à l’époustouflante Catriona McColl, toujours d’une justesse impeccable. La photographie est de qualité (on peut ne pas apprécier le rendu mais le travail reste sympa), le monstre assez charismatique et certains plans vraiment de toute beauté.
Tous ces bons points n’empêchent pas hélas Horsehead de ne pas être la baffe attendue, le cheval à la casaque monstrueuse se laissant finalement distancer par des bourrins plus rapides. Difficile donc d’écrire une chronique, tant j’aurais aimé que ce long-métrage me remue plus que ça. Hélas, trois fois hélas, cela ne m’a pas bousculé comme je l’aurais aimé, Horsehead finissant par rentrer gentiment dans son box en laissant un souvenir un peu amer.

@ Pamalach

Fever-Horsehead

Par Pamalach le 10 septembre 2014

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