[Carnet noir] James Gandolfini, le légendaire interprète des Soprano, est décédé
C’est avec une grande tristesse que nous venons d’apprendre le décès de l’acteur James Gandolfini.
Né le 18 septembre 1961, de parents italo-américains à Westwood dans le New Jersey, James Gandolfini occupe plusieurs boulots (videur, manager de club, barman) avant d’embrasser la carrière de comédien. Après un séjour sur les planches à Broadway, il apparaît dans le film de Sidney Lumet, Une Étrangère Parmi Nous, avant de réellement se faire remarquer dans True Romance de Tony Scott, en 1993, où il campe un tueur impitoyable. La scène qui l’oppose à Patricia Arquette est en cela culte et impose son physique impressionnant et son charisme hors du commun dans le paysage du cinéma américain. On le voit ensuite dans des films comme Terminal Velocity, Le Nouveau Monde (d’Alain Corneau), USS Alabama (de Tony Scott), Get Shorty (de Barry Sonenfeld), She’s so Lovely (de Nick Cassavetes), Perdita Durango (d’Alex de la Iglesia), Minuit dans le jardin du bien et du mal (de Clint Eastwood), Le Témoin du mal ou encore 8mm (de Joel Schumacher).
Là vient alors la consécration. En 1999, James Gandolfini explose littéralement dans la série HBO Les Soprano, de David Chase. En prêtant ses traits au mafieux Tony Soprano, six années durant, Gandolfini trouve le rôle de sa vie. Exceptionnel, dans une série qui l’est tout autant, il livre une performance qui s’impose dans le panthéon du cinéma mafieux et qui fait enfin de lui un acteur majeur. Il remporte d’ailleurs pour ce rôle, trois Emmy Awards et un Golden Globes.
Alors qu’il tourne dans Les Soprano, de 1999 à 2007, Gandolfini figure aussi au générique de quelques long-métrages comme Le Mexicain (de Gore Verbinski), The Barber (des Frères Coen), Le Dernier Château… Une fois libéré des obligations qui le liaient au show, Gandolfini assure vouloir tourner la page et retourner de plus belle au cinéma.
Ces trois dernières années, James Gandolfini s’est illustré dans de grands films, parfois au premier plan, comme dans l’excellent et émouvant Welcome to the Rileys (de Jake Scott) et parfois dans des seconds rôles très puissants, comme celui qu’il tient dans Cogan : Killing me softly (d’Andrew Dominik) où toutes ses apparitions sont cultes. Dernièrement, on a pu le voir dans Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow. On le retrouvera aussi prochainement dans la comédie The Incredible Burt Wonderstone, aux côtés de Steve Carell, Steve Buscemi et Jim Carrey.
Victime d’une crise cardiaque alors qu’il se trouvait en Italie, James Gandolfini avait 51 ans. Sa présence, son immense talent, sa diction si particulière et son incroyable charisme manqueront cruellement au cinéma…
@ Gilles Rolland
tres belle hommage gilles bravo