[Carnet noir] Le réalisateur Richard Donner est décédé

NEWS | 5 juillet 2021 | Aucun commentaire

Né le 24 avril 1930 à New York, Richard Donner fait ses débuts sur les planches alors qu’il étudie à l’université. Rapidement, alors que ses talents d’acteur ont du mal à être reconnus, le jeune homme se tourne vers la réalisation et collabore avec des cinéastes comme Sidney Lumet, John Frankenheimer ou encore Arthur Penn.

Il obtient son premier vrai contrat peu de temps après son arrivée à Los Angeles à la fin des années 50 et dirige Steve McQuenn dans un épisode de la série à succès Au nom de la loi. Il enchaîne par la suite, toujours à la télévision, avec Perry Mason, Les Rues de San Francisco, Les Mystères de l’Ouest et La Quatrième Dimension. Au début des années 60, il met en scène X-15, son premier long-métrage.

Du culte en puissance

La consécration, Richard Donner l’obtient en 1976 avec La Malédiction, soit l’un des plus grands classiques de l’épouvante. Le succès lui permet d’enchaîner avec Superman, le premier film de super-héros de grande ampleur. Un chef-d’œuvre qui servira de mètre-étalon à tous les réalisateurs qui, bien des années plus tard, lui emboîteront le pas.

Par la suite, Donner enchaîne les projets. Il réalise le magnifique Ladyhawke, la femme de la nuit, avec Rutger Hauer, Michelle Pfeiffer et Matthew Broderick puis offre aux années 80 l’un de ses plus incontournables classiques avec Les Goonies. En 1987, Richard Donner sublime le buddy movie avec L’Arme Fatale. Instantanément, le duo formé par Danny Glover et Mel Gibson devient culte. Le succès est immédiat et spectaculaire. En 1989, Donner remet le couvert avec L’Arme Fatale 2. En 1992 sort L’Arme Fatale 3. Néanmoins, si sa franchise star lui permet de rester parmi les réalisateurs les plus appréciés, Donner accuse un peu le coup pendant les années 90. Si Maverick, son western comique avec Jodie Foster, Mel Gibson et James Garner, trouve son public, c’est moins le cas d’Assassins, dans lequel un Sylvester Stallone en perte de vitesse afffronte Antonio Banderas. En 1996, Complots lui permet de retrouver Mel Gibson et de diriger Julia Roberts. En 1998, L’Arme Fatale 4 confirme la popularité de la saga mais Donner a du mal à trouver des projets à la hauteur de son talent et de son statut. Si Prisonniers du temps reste sympathique, il ne marque pas les esprits pour autant. Il en va de même de 16 Blocks avec Bruce Willis.

Réalisateur à succès et producteur au nez creux

S’il reste un cinéaste très important, dont l’influence n’est plus à prouver, Richard Donner a également réussi à s’imposer en tant que producteur. Son flair unique lui a notamment permis de produire d’authentiques succès comme X-Men. Il est aussi populaire pour son travail, en tant que producteur et réalisateur sur Les Contes de la Crypte.

Richard Donner n’a plus réalisé de films depuis 2006. La même année est d’ailleurs sortie sa version de Superman 2. Pourtant, ces derniers mois, le réalisateur avait exprimé sa volonté de revenir derrière la caméra pour orchestrer un ultime épisode de L’Arme Fatale, le cinquième, avec l’équipe originale. Un projet que Richard Donner n’aura malheureusement jamais l’occasion de mener à son terme. C’est ainsi avec une grande tristesse que nous avons appris son décès, ce lundi 5 juillet. Il avait 91 ans et restera à jamais comme l’un des cinéastes américains les plus passionnants et talentueux de son époque.

@ Gilles Rolland

Par Gilles Rolland le 5 juillet 2021

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