[Critique] HAWKEYE – Saison 1
Titre original : Hawkeye
Rating:
Origine : États-Unis
Création : Jonathan Igla
Réalisateurs : Rhys Thomas, Bert & Bertie.
Distribution : Jeremy Renner, Hailee Steinfeld, Vera Farmiga, Tony Dalton, Florence Pugh, Linda Cardellini, Brian d’Arcy.
Genre : Action/Fantastique/Thriller
Diffusion en France : Disney +
Nombre d’épisodes : 6
Le Pitch :
Quelques mois après la victoire des Avengers sur Thanos, Clint Barton, alias Hawkeye tente de remettre de l’ordre dans sa vie et de se consacrer à sa famille. À quelques jours de Noël, il passe du bon temps avec ses enfants à New York quand son chemin croise celui d’une certaine Kate Bishop, une jeune femme elle aussi très douée à l’arc, qui a grandi en admirant les exploits du super-héros. Devenue la cible d’une organisation criminelle, celle-ci entraîne malgré elle Hawkeye à s’opposer à d’anciens ennemis…
La Critique de la saison 1 d’Hawkeye :
Membre du club très restreint des super-héros Marvel dénués de pouvoirs, Hawkeye a lui aussi droit à sa propre série, quelques mois après Wanda et Vision, le nouveau Captain America et le Soldat de l’Hiver et Loki. Une série qui ne se cache pas de marcher sur les plates-bandes de Piège de Cristal, en situant son intrigue au moment des fêtes de fin d’année. Alors, Haweye a-t-il réussi son passage dans le poste ?
Arc narratif
Si les stars du MCU que sont Iron Man, Captain America, Hulk ou même Black Widow et bien sûr Spider-Man auraient pu faire de l’ombre à Hawkeye depuis son arrivée dans la partie, il n’en est rien. Pourquoi ? Car Hawkeye est un bon personnage. L’un des plus travaillés de cet univers partagé aux limites sans cesse en expansion. Et puis il faut dire que Jeremy Renner, un acteur solide, a su insuffler toute l’humanité nécessaire à ce héros au grand cœur qui n’est donc qu’un simple humain. Pourtant, ici, alors que la série porte son nom, Hawkeye s’est vu affublé d’une partenaire de route. Mais après tout, le public adore les buddy movies et au fond, il y a effectivement de ça dans cette série plus enthousiasmante que prévu. Un show qui lorgne avec malice vers les années 80, un peu comme Falcon et le Soldat de l’hiver, tout en ouvrant de nouvelles perspectives dans le MCU.
Christmas Time
Il est à la fois dommage et appréciable d’à nouveau voir Hawkeye accompagné. Dommage car on dirait que les producteurs ne le pensent pas capable de porter à lui seul une intrigue. Mais c’est aussi appréciable car Kate Bishop, la nouvelle héroïne, s’avère valeureuse et intéressante à plus d’un titre. Celle-ci, campée par l’excellente Hailee Steinfeld, s’impose comme l’apprentie du héros, tenant à la perfection son rôle au sein d’un récit qui lui réserve tout autant de bons moments qu’au personnage principal. En cela, les interactions entre les deux valent le détour. Surtout que le scénario évite assez justement de trop appuyer sur leurs différences, comme dans un buddy movie typique, pour mieux exploiter leur complicité afin de faire avancer les choses.
Bull’s Eye !
Conçue d’après un schéma plutôt prévisible mais pas désagréable, cette première saison d’Hawkeye comporte, comme la majorité des séries du MCU (sauf Wandavision, la meilleure du lot à ce jour), un petit ventre mou à mi-parcours. Le rythme, en dents de scie, a du mal à se stabiliser, même si chaque épisode comporte son lot de scènes plaisantes voire carrément stimulantes, quand le showrunner ose y aller franco. On pense notamment à la belle poursuite en bagnole en plan-séquence ou bien sûr à la conclusion. Le dernier épisode étant l’une des meilleures choses que Marvel nous ait proposé à la télévision depuis la création du MCU. Un véritable festival où le potentiel des personnages, gentils comme méchants, s’exprime pleinement, dans un décor incroyable.
Visuellement soignée, comportant de belles surprises et organisant le retour en grâce de deux personnages majeurs, Hawkeye ne se démarque pourtant jamais davantage que lorsqu’elle interroge la figure du héros dénué de pouvoirs. Ici avant tout caractérisé par ses regrets, ses espoirs aussi et sa condition de simple humain, Clint Barton insuffle une âme au show. Jeremy Renner, une nouvelle fois parfait, trouve le bon équilibre entre humour et gravité et délivre une performance des plus convaincantes, de concert avec ses partenaires de jeu. De quoi donner à Hawkeye une certaine profondeur.
En Bref…
Belle surprise de fin d’année, la saison 1 d’Hawkeye tire son épingle du jeu et met dans le mille à plusieurs reprises. Certes conventionnelle, la série n’en reste pas moins plaisante et spectaculaire plus qu’à son tour. Plus structurée et palpitante que Falcon et le Soldat de l’hiver, moins ambitieuse que Loki ou Wandavision, elle respecte les codes de son personnage principal et ne déçoit en cela jamais. Au contraire.
@ Gilles Rolland