[Critique série] LE SERPENT

SÉRIES | 14 avril 2021 | Aucun commentaire
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Titre original : The Serpent

Rating: ★★★★☆

Origine : Grande Bretagne

Créateurs : Richard Warlow, Toby Finlay

Distribution: Tahar Rahim, Jenna Coleman, Billy Howle, Tim McInnerny…

Genre : Drame / Thriller

Diffusion en France : Netflix

Nombre d’épisodes : 8

Le Pitch :

Alain et Monique Gauthier, couple de diamantaires ayant localisé leur activité en Asie du sud-est, voient leur quotidien criminel perturbé par un diplomate néerlandais : Herman Knippenberg. Histoire vraie…

LA CRITIQUE DE LE SERPENT:

Diffusée début janvier sur BBC One, la mini-série Le Serpent a forcément fait une entrée fortement remarquée sur Netflix. Pour le coup, pas d’arnaque, même s’il s’agit de l’un des thèmes principaux de la mini-série. À vrai dire, on pourra même parler de petit bijou (le bijou, un autre thème central). Produite par le duo Richard Warlow/Toby Finlay, la rencontre avec Charles Sobhraj, célèbre tueur de hippies et sa compagne s’avère vite intrigante. En effet, comment ce si joli petit couple répondant au nom de Mr et Me Gauthier peut-il cacher tant d’atrocités proférées dans l’Asie du sud-est des années 70 ?

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HIPPIE K.O.

Le « Hippie trail » : terrain de jeu favori de Charles Sobhraj et de sa bien malgré elle compagne Marie Andrée Leclerc. Située entre 75 et 76, Le Serpent revient sur les frasques criminelles de l’un des tueurs en série ayant le plus longtemps échappé aux autorités. Beau garçon, manipulateur à souhait et dénué de la moindre éthique, l’homme aux multiples identités profit a des soirées enfumées et de l’influençabilité notoire de ses victimes pour créer un important trafic de pierres précieuses. Des agissements toujours transparents, jusqu’au jour où Herman Knippenberg, bureaucrate à l’ambassade Néerlandaise, ne vienne mettre son nez dans une affaire de disparition douteuse de deux de ses concitoyens. S’en suit alors une confrontation à distance épique entre les deux hommes, jouant sur une subtile alternance passé/présent, le tout parfaitement mise en scène par la paire britannique.

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TAHAR RAHIM AVEC OSCAR

Et si Billy Howle est parfait dans le rôle du néo enquêteur enfonceur de portes ouvertes, Tahar Rahmi illumine encore plus l’écran que les pierres qu’il refourgue. Découvert dans Le Prophète d’Audiard, le césarisé de l’époque n’est jamais autant à l’aise que dans le milieu carcéral. Pour preuve, et pour avoir eu la chance de voir en avant-première son incroyable interprétation dans The Mauritanian, le natif de Belfort délivre ici une glaciale masterclass qui fait froid dans le dos. À ses côtés, Jenna Coleman et Amesh Edireweera semblent tous les deux sous le charme machiavélique du talentueux Monsieur Sobhraj. Et au passage, on a rarement vu le syndrome de Stockholm aussi bien porté à l’écran.

Pour faire un bon match, il faut deux grandes équipes, et celle gravitant autour de notre bureaucrate batave est également sacrément solide. Pour preuve les percutantes apparitions de Tim Mc Innerny…

En Bref …

Avec au premier plan un Tahar Rahim au sommet de son art, Le Serpent nous captive huit épisodes durant en se lançant sur les traces de Charles Sobhraj, impitoyable tueur en série du milieu des années 70. Jouant à merveille sur les allers-retours entre différentes époques, le duo Warlow / Finlay signe ici une mini-série fortement anxiogène qui ne laissera personne de marbre.

@ Mathieu Laforgue

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Crédits photos : Netflix
Par Mathieu Laforgue le 14 avril 2021

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