[CRITIQUE SÉRIE] THE BEAR
Titre original : The Bear
Rating:
Origine : États Unis
Créateur : Christopher Storer
Réalisateurs : Christopher Storer, Joanna Calo.
Distribution : Jeremy Allen White, Ebon Moss-Bachrach, Ayo Edebiri, Lionel Boyce, Oliver Platt, Jon Bernthal, Joel McHale, Molly Ringwall…
Genre : Comédie/Drame
Diffusion en France : 5 octobre 2022 (Disney +)
Nombre d’épisodes : 8
Le Pitch :
De retour à Chicago pour reprendre l’affaire culinaire familiale, Carmen Berzatto, jeune chef talentueux, doit faire face à une brigade et un environnement des plus hostiles…
La Critique de la saison 1 de The Bear :
Pour cette nouvelle immersion du petit écran en cuisine, The Bear ne nous laisse pas sur notre faim. Ça, c’est fait ! Du coup, pas besoin de mise en bouche, et même si la réputation qui la précède est un peu exagérée, la création de Christopher Storer fait du bien à tout un chacun, s’imposant comme une série au rythme soutenu, drôle, et peuplée de personnages ultra attachants. Pimentée par une réalisation souvent nerveuse, elle nous incite à vite prendre goût à cette première fournée, qui a clairement un goût, ne le cachons pas, de reviens-y.
Cauchemar en cuisine
Bien calé dans un resto étoilé de Big Apple, le meilleur du monde, toute autosatisfaction américaine retenue, Carmen Berzatto décide pourtant de raccrocher le tablier. Qu’a-t-il bien pu lui passer par la tête pour revenir à Chicago ? Scénario commun certes, mais au final, The Bear brille avant tout par sa mise en scène. En témoigne son étrange ouverture sur un pont, et un face à face chef vs ours qui captive d’emblée. À la limite de l’hystérie, la prise en main du jeune cuistot est tournée de caméra de maître, et toute la suite sera du même acabit, des passages en cuisine méticuleusement dantesques aux mésaventures burlesques rencontrées par la fine équipe du Original Beef of Chicagoland.
Chef étoilée
Faut dire aussi que dans le rôle du chef, Jeremy Allen White est un sacré client. Découvert dans le rôle de Lip dans le Shameless US, cet acteur-là à une sacrée « gueule », de déterré, mais quel phénomène ! Une nouvelle fois embarqué dans une affaire familiale bancale à Chicago, celui qui endosse le tablier de Carmy est une nouvelle fois époustouflant de justesse tant sur le plan comique que dramatique. Il vaut à lui tout seul le visionnage de la série. À ses côtés, les membres de cette brigade d’enfer sont toutefois tout aussi brillants, Ebon Moss-Bachrach en tête de gondole.
Sweet Home Chicago
Autre personnage à part entière, Chicago dévoile une fois encore sa fragilité sociale et sa forte appartenance à la culture pop. Des anecdotes sur Bill Murray aux victoires des Cubs, la série n’aurait sans nul doute pas eu la même dimension si elle avait été tournée à l’Ouest. Huit épisodes durant on navigue donc entre le « boui boui » de quartier et la banlieue plus aisée de la ville, entre fourneaux et rencontres familiales, le tout étant étroitement lié vous l’aurez compris. Cerise sur le gâteau, le final ouvre clairement sur une deuxième saison, d’ores et déjà signée chez FX. Du coup, vous reprendrez bien un peu de dessert ?
En Bref…
Pas le chef d’œuvre annoncé sur les réseaux sociaux depuis des mois, mais quand même. The Bear reste une excellente série à l’esprit bien croustillant, la réalisation pétillante et au casting étoilé, portée en grande partie par l’exceptionnel Jeremy Allen White. À consommer sans modération…
@ Mathieu Laforgue