[CRITIQUE] WINNING TIME : THE RISE OF THE LAKERS DYNASTY

SÉRIES | 8 juillet 2022 | Aucun commentaire
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Titre original : Winning Time : The Rise of the Lakers Dynasty

Rating: ★★★★★

Origine : États-Unis

Créateurs : Max Borenstein, Jim Hecht

Réalisateurs : Adam McKay

Distribution: John C. Reilly, Quincy Isaiah, Jason Clarke, Gaby Hoffmann…

Genre : Drame, Sport

Diffusion en France : OCS

Nombre d’épisodes : 10

Le Pitch :

Fin des années 70. Alors que la franchise NBA est à l’agonie, les Lakers de Los Angeles se voient rachetés par un milliardaire loufoque, voulant redorer le blason violet et jaune sur et en dehors des parquets. Alors que le début de la saison 1979/80 approche à grand pas, Jerry Buss signe son premier coup d’éclat en enrôlant Earvin « Magic » Johnson Jr. lors du premier tour de la Draft NBA.

La Critique de Winning Time : The Rise of the Lakers Dynasty :

Après l’astéroïde Don’t Look Up, la comète Winning Time! Décidément Adam Mc Kay est dans tous les bons coups télévisuels ces derniers temps. Après son superbe long-métrage de fin du monde l’année passée, l’ancien pensionnaire du Staurday Night Live nous régale ici en retraçant le début des années dorées des Lakers de Los Angeles. Alternant images d’archives et grain de pellicules jaunâtres, format 4/3 ou panoramique sur fond de bande-originale de l’époque, le natif de Philadelphie déroule dix épisodes durant une fresque bien « bling-bling » partagée entre exploits sportifs et tragédies shakespeariennes de haut vol.

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La potion Magic

Que vous aimiez la NBA ou pas, impossible de ne pas connaître le nom de Magic Johnson. Débarqué dans une équipe qui ne gagnait plus rien depuis des lustres, le meneur des Lakers a révolutionné la franchise californienne, son image de marque et son jeu à proprement parlé, inspirant au passage les générations à venir. Dans le célèbre chandail numéro 32, le scintillant Quincy Isaiah et son sourire rayonnent. L’arrivée du futur All Star dans la cité des Anges au milieu des Nixon, Abdul-Jaabar et compagnie est carrément mythique et parfaitement retracée. Un gamin plein de vices dans la ville du vice, coup de maître du milliardaire Jerry Buss, nouveau venu lui aussi dans la ligue.

John C. Reilly MVP

Au milieu d’un casting exceptionnel, John C. Reilly se démarque bel et bien. Chemise ouverte jusqu’au nombril, excentrique à souhait en public, mais d’une fragilité notoire en privé, Jerry Buss permet à l’acteur de se surpasser. Déjà passé devant la caméra de McKay dans Frangins malgré eux, l’acteur devient ce magouilleur de première ligne et prouve qu’il peut absolument tout faire. Sa relation avec les femmes de sa vie, sa mère et sa fille est admirablement mise en avant dans une série finalement aussi captivante pour son côté dramatique que sportif.

Emmène-moi au bout des playoffs

Pour l’accompagner, si les performances des joueurs clés du « roster » sont parfaitement exécutées avec notamment Solomon Hugues et Wood Harris, c’est du côté du banc que l’on tournera nos regards, avec un quatuor de coachs aux caractères bien trempés, du timide Jason Segel au ravagé Jason Clarke en passant par le tortionnaire Tracy Letts et le jubilatoire Adrian Brody. Dans le rôle de Pat Riley, futur entraîneur multi titrés de la NBA, le Pianiste de Polansky est formidable de justesse, dans un rôle de dynamiteur/lâche rien, principal artisan des succès à venir.

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En attendant Larry

Difficile pour finir de parler des Lakers sans parler des Celtics, la série soulignant la rivalité entre Magic et Larry Bird. Les différentes apparitions de Sean Patrick Small dépassant toutes nos espérances. Tension palpable à chaque rencontre, « trash talking » de circonstance, propriétaires ennemis, l’affrontement des deux mythiques franchises que sont Boston et Los Angeles sur la décennie 80, avant l’arrivée d’un certain Michael Jordan, constitue un des plus beaux chapitres de l’histoire de la NBA.

En Bref …

Que vous soyez ou pas fan de basket, difficile de nier qu’avec Winning Time : The Rise of the Lakers Dynasty, Adam Mc Kay signe un petit bijou de série ultra addictive à découvrir de toute urgence. Année 80 dans la Cité des Anges, paillettes, starlettes, rivalités et NBA, bienvenue au Forum, antre des Los Angeles Lakers et de son fantasque taulier Jerry Buss.

@ Mathieu Laforgue

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Titre original : HBO

Crédits photos : HBO

Par Mathieu Laforgue le 8 juillet 2022

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