[Critique] BACURAU
Titre original : Bacurau
Note : Rating:
Origine : Brésil, France
Réalisateur : Kleber Mendonça Filho, Juliano Domelles
Distribution : Sônia Braga, Udo Kier, Barbara Colen
Genre : Drame/Thriller
Durée : 2h10
Date de sortie : 25 septembre 2019
Le Pitch :
Fin fond du Brésil, Bacurau enterre sa doyenne de 94 piges. Histoire d’assombrir un peu plus l’ambiance, une série d’événements indésirables vient perturber le quotidien jusque-là bien paisible des villageois…
LA CRITIQUE DE BACURAU :
Prix de l’excellent jury du festival de Cannes 2019 qui avait consacré le non moins excellent Parasite, Bacurau est typiquement le genre de film où l’on se demande toute la première heure où on va, et une fois le décor bien positionné, on y va sans détour.
ET AU MILIEU COULE PAS UNE RIVIERE
Très au goût du jour, le plat revisité. Avec un poil d’imagination, Bacurau s’identifierait facilement à une relecture moderne des westerns d’antan. D’un côté, un village, ma foi bien tranquille vivant de sable et de pauvreté mais uni comme seul ces endroits le permettent. De l’autre, des mercenaires américains armés jusqu’aux dents avec à leur tête un Udo Kier glacial, de passage dans la région pas vraiment pour visiter mais plutôt pour faire disparaître les villageois de Google map. Leur rencontre va s’avérer quelque peu détonante …
LA FÊTE AU VILLAGE
Politiquement très engagé, Bacurau fait la part belle à la lutte des classes, et ce grâce à d’irréductibles villageois pas décidés à courber l’échine devant leur maire corrompu et ses sbires. Derrière la caméra, le duo Mendonça Filho et Domelles joue avec nos nerfs, brouillant un bon moment les pistes pour nous asséner une violente claque d’une main bien transpirante au final. Ne jamais oublier la base, l’union fait la force et ce n’est certainement pas la sublime Sonia Braga qui nous dira le contraire. Sable, soucoupe volante et hémoglobine, combo parfait pour long-métrage à ne pas rater.
En Bref …
Révolutionnaire au sens social du terme, Bacurau s’impose malgré un début poussif comme un surprenant thriller dans un désert brésilien dont personne ne sortira indemne.
@ Mathieu Laforgue
Merci d’avoir préciser poussif. Cinéphile ou pas, très difficile de survivre à cette première heure interminable, même en ces temps de confinement..