[Critique] DEAD SNOW

STARVIDEOCLUB | 12 avril 2012 | Aucun commentaire

Titre original : Dod Sno

Rating: ★★★½☆
Origine : Norvège
Réalisateur : Tommy Wirkola
Distribution : Lasse Valdal, Charlotte Frogner, Vegar Hoel, Stig Frode Henriksen, Jeppe Laursen, Evy Kasseth Røsten, Jenny Skavlan, Orjan Gamst…
Genre : Horreur/Gore/Comédie
Date de sortie : 1er décembre 2009 (DTV)

Le Pitch :
Un groupe de jeunes étudiants en médecine décide d’aller passer quelques jours dans un chalet perdu dans les montagnes, afin de profiter de la neige. L’ambiance est détendue et le cadre idyllique. Du moins jusqu’à ce qu’un escadron de zombies nazis ne décide de jouer les troubles fêtes…

La Critique :
Il y a un côté pratique à citer d’emblée quelques références bien senties aux classiques de l’horreur. Un des personnages du film, fan de longs-métrages gores qui arbore un t-shirt Braindead, évoque ainsi quelques références (Evil Dead notamment...). Un procédé malin qui rendra très rapidement le film sympathique auprès des amateurs.
Le postulat de départ de Dead Snow est ainsi extrêmement basique et repose sur une formule qui a fait ses preuves : des personnes s’arrangent pour se couper le monde le temps d’un court séjour et tombent sur a) des esprits frappeurs, b) des créatures démoniaques, c) des tueurs psychopathes. Les jeunes de Dead Snow croisant pour leur part la route de zombies. Petite originalité qui a son importance : les zombies du film ne sont pas de simples amateurs de cervelles, mais de redoutables nazis revanchards. Une idée aussi débile que franchement réjouissante pour qui sait apprécier ces petites surprises que seule la série B peut nous offrir.

L’autre bonne idée de Dead Snow réside dans sa volonté de situer la majorité de son action en plein jour. L’environnement est immaculé. La neige recouvre la totalité du paysage et le sang gicle dans tous les sens. Dès lors que les méchants nazis s’incrustent, l’action est pour le moins ininterrompue. Les jeunes se font dessouder, le carnage est inventif mais pas trop non plus, tout en restant très efficace et les effets spéciaux font appel aux bonnes vieilles ficelles du cinéma de Romero ou de Peter Jackson (époque Bad Taste ou Braindead). C’est lisible, old school et respectueux des codes.

L’humour n’est pas absent de l’équation, bien au contraire. Parfois crétins à bouffer du foin, les protagonistes de Dead Snow provoquent le sort et font souvent preuve d’une absence totale de bon sens. La scène où acculée dans leur chalet , deux futures victimes décident de balancer un cocktail molotov sur les zombies mais ratent lamentablement leur coup vaut ainsi son pesant de cacahuètes. Tout comme celle où un type, tranquille dans les toilettes alors qu’il vient de déposer le bilan, voit une amie débouler dans la cahutte où se trouve le trône pour le chevaucher avant de lui lécher les doigts… Enfin bref, l’humour est gras, pas toujours de bon goût, mais souvent efficace. Dead Snow se révèle ainsi très drôle à plusieurs reprises, redoublant d’idiotie assumée pour trancher avec les scènes où l’hémoglobine déborde. Une bonne nouvelle tant le postulat de départ sentait déjà à lui seul la bonne poilade déviante. Le parti-pris est simple est joue la carte de l’outrance et de la légèreté. Là où d’autres auraient probablement plombé l’ambiance en tablant sur l’identité des agresseurs.

Hommage aux cadors du gore et de l’horreur décomplexée, Dead Snow est un trip débile à souhait gavé d’un second degré jusqu’au-boutiste. Tommy Wirkola souligne son amour du genre et en fait des caisses. C’est efficace, convenablement troussé et jamais prétentieux. Que demander de plus ?
La Norvège, l’autre pays du gore ?

@ Gilles Rolland

Par Gilles Rolland le 12 avril 2012

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