[Critique] CONNECTÉS

CRITIQUES | 12 novembre 2020 | Aucun commentaire
Connectés-poster

Rating: ★★★☆☆

Origine : France

Réalisateur : Romuald Boulanger

Distribution : Nadia Farès, François-Xavier Demaison, Stéphane De Groodt, Michael Youn, Audrey Fleurot, Claudia Tagbo, Pascal Demolon, Vanessa Guide…

Genre : Thriller

Durée : 1h25

Date de sortie : 12 novembre 2020 (Prime Video)

Le Pitch :

Plusieurs amis se retrouvent pour un apéro virtuel pendant le confinement relatif à la pandémie de Covid-19. Alors qu’ils discutent, un homme masqué fait irruption dans l’appartement de l’un d’eux et commence à le rosser. Le cauchemar commence…

La Critique de Connectés :

Le premier film français portant sur le confinement est arrivé, quelques semaines après Borat 2, qui s’est quant à lui imposé comme le premier film tourné pendant la pandémie. Les deux étant disponibles sur Amazon Prime Video. Alors oui, à première vue, ça peut faire peur. Et pas forcément dans le bon sens. Connectés mettant en scène plusieurs acteurs, dont un certain nombre de « comiques », filmés chacun de leur côté, apparaissant à l’écran dans les fenêtres d’un ordinateur qui au fond pourrait être le notre. Le film ayant été tourné, on s’en doute, dans le respect des règles sanitaires qui depuis mars, régissent désormais nos existences. Le concept étant à la base… plutôt basique. Ce qui fait paradoxalement la force du projet. Car des apéro-virtuels, nous sommes nombreux à en faire depuis qu’il est devenu impossible de voir nos proches. Du coup, on peut ici se projeter et imaginer ce qui pourrait se passer si tout à coup, alors qu’on entame la deuxième bière, un type déboulait et se mettait à tabasser un de nos interlocuteurs…

Connectés

Chantage virtuel

Alors oui, Connectés avait un peu tout pour faire flipper. Surtout au niveau du casting. Certes, Laurent Lafitte n’est pas de la partie mais Michael Youn oui. Et force est de reconnaître que le comédien s’est largement illustré ces dernières années dans des films au mieux passables au pire complètement à la ramasse. Idem d’ailleurs pour François-Xavier Demaison. Mais comme dit plus haut, le concept a le mérite d’attiser une certaine curiosité et si à l’arrivée, le métrage réalisé, écrit et produit par Romuald Boulanger n’a rien de révolutionnaire et comporte un certain nombre de défauts, il n’en reste pas moins divertissant.

Par écrans interposés

Connectés ressemble un peu à une mise à jour 2.0 de Festen. Les personnages étant tous soumis à une situation aussi inattendue que subite qui va les amener à tout déballer pour se confronter les uns aux autres au fil de multiples révélations plus ou moins inspirées. Surtout réussi dans sa première moitié, quand monte la tension et que s’installe le récit, Connectés fait par la suite montre d’une certaine fragilité mais parvient tout de même à aller jusqu’au bout en évitant une majorité d’obstacles. Oui, l’écriture est un peu poussive, comme parfois le jeu des acteurs, mais au fond, ce n’est pas très grave car ça marche. Le réalisateur ayant composé avec ses contraintes pour essayer d’en jouer avec une certaine audace bienvenue. La fin se montrant assez sympathique, si tant est que l’on ait pardonné jusque là les approximations et autres banalités qui jonchent le scénario. Jamais vraiment drôle (mais ce n’est pas son but premier), un peu chargé en rebondissements, en revanche gentiment palpitant et il faut bien le reconnaître plutôt maîtrisé compte tenu de la nature de son postulat, Connectés remplit sa part du contrat, gagnant principalement ses gallons grâce à son caractère atypique, qui change un peu des éternelles comédies françaises et autres élucubrations entre locataires de la rive gauche auxquelles nous a habitué le septième-art bleu-blanc-rouge ces dernières années. C’est déjà pas si mal…

En Bref…

Plutôt original dans la forme, à défaut de l’être vraiment dans son déroulé, Connectés s’impose malgré ses maladresses comme un honnête divertissement. Le premier film français sur le confinement n’ayant donc pas raté le coche.

@ Gilles Rolland

Connectes-cast
Crédits photos : Prime Video
Par Gilles Rolland le 12 novembre 2020

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