[Critique] GENTLEMEN CAMBRIOLEURS

CRITIQUES | 30 mars 2019 | Aucun commentaire
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Rating: ★★★☆☆

Titre original : King Of Thieves

Origine : Grande-Bretagne

Réalisateur : James Marsh

Distribution : Michael Caine, Tom Courtenay, Jim Broadbent, Ray Winstone, Michael Gambon, Charlie Cox, Paul Whitehouse, Francesca Annis…

Genre : Comédie/Thriller/Adaptation

Date de sortie : 27 mars 2019

Le Pitch :

Brian Reader, un célèbre cambrioleur de 77 ans, se retrouve soudainement veuf. Il décide alors de réunir certains de ses anciens partenaires afin de dérober le contenu de la salle des coffres de la Hatton Garden Safe Deposit. Alors que le casse se passe plus ou moins comme prévu, la répartition du butin provoque l’éclatement du groupe. Histoire vraie…

La Critique de Gentlemen Cambrioleurs :

Surtout connu pour Une merveilleuse histoire du temps, le biopic de Stephen Hawking, James Marsh revient un an après son précédent film (passé inaperçu), Le Jour de mon retour, avec Gentlemen Cambrioleurs. Une sorte de douce réminiscence de l’âge d’or du film de gangster britannique, avec son lot de légendes au générique…

Gentlemen-Cambrioleurs-cast

L’esprit de Caine

Gentlemen Cambrioleurs sort presque deux ans après Braquage à l’ancienne. Un film dans lequel Michael Caine réalisait déjà un casse audacieux en compagnie d’autres grands noms du cinéma. Les similitudes avec le long-métrage de James Marsh sont nombreuses. On peut par ailleurs considérer que Gentlemen Cambrioleurs est la version britannique de Braquage à l’ancienne, lui qui se montre à la fois plus léger et plus américain dans son approche de son sujet. James Marsh ayant préféré jouer la sobriété afin de rester fidèle à la véritable histoire dont il s’inspire, à savoir celle du légendaire casse de la Hatton Garden Safe Deposit. Ici, les gangsters sont également vieux mais beaucoup moins portés sur les vannes. À vrai dire, il n’y a pas grand chose de drôle dans ce règlement de compte. Car c’est bien de cela dont il s’agit : Gentlemen Cambrioleurs ne se focalise pas sur le casse en lui-même mais sur l’après. Sur la façon dont les voleurs se déchirent à propos du partage de leurs richesses nouvellement acquises.

Les diamants de la discorde

Michael Caine, probablement l’un des plus grands acteurs du Royaume-Uni, côtoie ici Tom Courtenay (Docteur Jivago, Opération Crossbow), Jim Broadbent (Bridget Jones, Bandits, Bandits), Ray Winstone (Scum, Quadrophenia) ou encore Michael Gambon (Harry Potter). Le casting, c’est d’ailleurs le gros point fort du film. Des acteurs que James Marsh prend un plaisir évident à diriger. Les acteurs quant à eux sont visiblement ravis de se retrouver pour incarner une histoire certes vraie mais classique, heureusement éclairée par des dialogues souvent ciselés et non dénués d’humour. Il se dégage au final beaucoup de classe de ce thriller dramatique traitant du temps qui passe et des dégâts qu’il inflige.

Partage de richesses

Si on suit sans déplaisir dans un premier temps le cambriolage puis dans un second temps l’explosion du groupe autrefois en apparence plutôt soudé, force est néanmoins de reconnaître que ce thriller apparaît bien plus dispensable que les classiques émaillant la carrière de chacun de ses interprètes. Michael Caine en particulier, a interprété plusieurs fois ce genre de personnage. L’originalité ici, est inhérente à son âge. Un peu comme si on retrouvait le personnage principal de La Loi du milieu (si ce n’est que Caine ne joue pas un tueur dans Gentlemen Cambrioleurs) désormais octogénaire mais toujours pas prêt à se mettre à la retraite. À l’écran, Caine, comme ses camarades, dégage toujours cette classe si impressionnante mais le charme de l’entreprise a du mal à reposer sur autre chose que son aspect nostalgique. Et si le script se fait parfois le garant d’un humour pince sans rire plutôt sympathique et d’une verve parfois enlevée, ce qu’il raconte, ou plutôt sa façon de le raconter, est plutôt pépère. Surtout qu’en l’occurrence, James Marsh a souhaité se la jouer discrète, en s’effaçant, trop probablement, devant les monstres sacrés qu’il a la chance de diriger.

En Bref…

À n’en pas douter sympathique, parfois drôle et pertinent dans l’approche de son sujet, Gentlemen Cambrioleurs jouit surtout du charisme de son prestigieux casting. Le reste au fond, n’est que redite. Rien de déshonorant mais rien d’indispensable non plus donc…

@ Gilles Rolland

Gentlemen-Cambrioleurs
Crédits photos : StudioCanal
Par Gilles Rolland le 30 mars 2019

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