[CRITIQUE] HALLOWEEN ENDS

CRITIQUES | 13 octobre 2022 | Aucun commentaire
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Titre original : Halloween Ends

Rating: ★☆☆☆☆

Origine : États-Unis

Réalisateur : David Gordon Green

Distribution : Jamie Lee Curtis, Andi Matichak, James Jude Courtney, Rohan Campbell, Kyle Richards…

Genre : Horreur/Épouvante/Saga/Suite

Durée : 1h51

Date de sortie : 12 octobre 2022

Le Pitch :

Quatre ans après s’être frotté aux habitants furax d’Haddonfield, Michael Myers est toujours porté disparu. De son côté, Laurie Strode tente de retrouver une vie à peu près normale et cuisine des tartes à la citrouille pour sa petite-fille. Mais le mal ne dort jamais vraiment…

La Critique d’Halloween Ends :

Et voilà, c’est fini, comme disait l’autre. Même si, concernant Michael Myers, on nous a déjà fait le coup. Sauf que cette fois-ci, on espère vraiment que c’est bel et bien terminé. David Gordon Green clôturant ici sa trilogie qui pour rappel, a choisi de ne tenir compte que du premier film, jetant aux orties tous les autres avec une outrecuidance qui ne donne pas envie de faire preuve de la moindre indulgence. Alors, Halloweend Ends, qu’est ce que ça donne ? Pour une fois, on ne va pas faire durer le suspense : c’est nul de chez nul.

Allo-ween ? Ici trouille ! Lol

Déjà pas bien terrible, franchement ridicule voire carrément con comme la pluie, Halloween Kills, le deuxième volet de la trilogie boiteuse de David Gordon Green, était une sorte d’épisode de transition avant le grand final qui allait organiser le duel ultime entre Laurie Strode, la survivante du premier film, toujours incarnée par Jamie Lee Curtis, et cette vieille carne increvable de Michael Myers. Sauf que non car David Gordon Green fait retomber la pression dès le début en faisant commencer l’intrigue de son navet de classe mondiale quatre ans après les événements racontés dans le précédent volet.

Halloween Ends

Halloweend Ends qui débute par l’une des introductions les plus crétines vues sur un écran de cinéma depuis des lustres, pour au final parler de Michael Myers sans en parler. Le boogeyman ne faisant qu’une courte apparition au bout de 45 minutes, sans pour autant vraiment passer à l’action. Un comble vu que c’est quand même lui qui est censé porté tout le truc.

Cache-cache mortel

Pendant que Michael Myers se planque, Haddonfield connaît un nouvel épisode de terreur. La menace plane. Enfin, façon de parler car en s’éloignant honteusement de son sujet, pour une raison inconnue, le film se perd assez rapidement. Écrit avec les pieds, il raconte une histoire complètement aux fraises, dans laquelle Jamie Lee Curtis fait encore office de spectatrice, alors que son duel tant attendu (et redouté) avec Myers ne cesse d’être repoussé. Mais bon, cela dit, le duel en question finit par arriver, au bout de 100 minutes interminables, durant lesquelles David Gordon Green filme sans conviction dans une ville où officie bel et bien un tueur, mais malheureusement pas celui pour lequel on a payé la place.

Sortie de route

En 13 longs-métrages, la saga Halloween s’est souvent fourvoyée. Jusqu’à aujourd’hui, le pire du lot était probablement Halloween : Resurrection, aussi avec Jamie Lee Curtis, où le tueur au masque blanc venait mettre un peu de d’ambiance dans un reality show. Un film dans lequel le rappeur Busta Rhymes faisait du karaté (pour rappel). Mais au moins, Michael Myers était là et il passait à l’action. Halloween : Ressurection est mauvais mais plus franc du collier.

Ce que Halloween Ends n’est pas, lui qui fait semblant d’être audacieux mais qui en réalité, massacre un mythe du cinéma d’épouvante avec un cynisme affolant, sans jamais se soucier de rendre justice au film matriciel, qu’il cite pourtant à tour de bras comme pour se donner une légitimité qu’il n’a jamais. Donc oui, on peut le dire, Halloween Ends est peut-être bien le pire film de la saga Halloween. Et ce n’est pas la toute fin, complètement ratée et totalement débile, qui nous incitera à penser le contraire.

En Bref…

Raté du début à la fin, parfaitement débile, interminable, mal écrit, mal joué et réalisé sans aucune personnalité, Halloween Ends commet l’irréparable quand il relègue son personnage principal au second plan, dans le cadre d’un scénario indigent qui fait semblant de se montrer audacieux pour (mal) dissimuler son caractère extrêmement bancal. Si le premier volet de la trilogie, loin d’être parfait, était néanmoins parvenu à faire revenir Michael Myers avec une certaine prestance et que le deuxième l’avait transformé en bête de foire toute juste bonne à débiter du crétin à la chaîne, ce dernier épisode l’enterre dans tous les sens du terme. Un ratage intégral, ni plus ni moins.

@ Gilles Rolland

Halloween-ends-cast
Crédits photos : Universal Pictures France
Par Gilles Rolland le 13 octobre 2022

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