[Critique] I FEEL PRETTY
Titre original : I Feel Pretty
Rating:
Origine : États-Unis/Chine
Réalisateurs : Abby Kohn, Marc Silverstein
Distribution : Amy Schumer, Michelle Williams, Rory Scovel, Emily Ratajkowski, Busy Philipps, Aidy Bryants, Tom Hopper, Naomi Campbell, Lauren Hutton…
Genre : Comédie
Date de sortie : 20 juillet 2018 (Netflix)
Le Pitch :
Renee, une jeune New-Yorkaise, ne se sent pas très bien dans sa peau. Célibataire, elle n’est pas non plus satisfaite de son travail et rêve à un avenir meilleur. Tout change lorsqu’un jour, elle se cogne violemment la tête et se réveille dans un corps qu’elle perçoit comme totalement différent du sien. Un corps qui correspond à merveille à ses rêves les plus fous et qui lui confère soudainement une confiance absolue en elle-même…
La Critique de I Feel Pretty :
On dit qu’une faute avouée est à demi-pardonnée. Et bien c’est un pareil au cinéma avec les références trop appuyées qui peuvent être assimilées à du plagiat. Quand les films citent directement leurs modèles, tout de suite, ça passe mieux. Même si ça ne suffit pas à rendre le film en question original bien sûr. Ainsi, quand I Feel Pretty, avec Amy Schumer, l’une des comiques les plus drôles et les plus impertinentes de la scène américaine, affiche clairement son statut d’espèce de remake déguisé de Big (avec Tom Hanks), on sait directement à quoi s’attendre et jamais la déception est ainsi trop grande…
Fable New-Yorkaise
Il était donc une fois une jeune femme mal dans sa peau qui décida un jour de faire un vœux pour devenir conforme à l’image qu’elle se faisait de la beauté. Une image cadrant avec les canons des magazines et de l’entreprise pour laquelle elle bosse depuis un cagibi caché dans les sous-sols de New York. Une femme qui va se cogner la tête puis se réveiller dans un corps de rêve qui est en fait toujours le même… Vous voyez arriver la bonne vieille morale sur l’importance d’avoir foi en soi et de se sentir bien dans sa peau sans se soucier des diktats de la mode ?
Rajoutons en cela une représentation très critique et satirique du milieu de la mode justement, avec une Michelle Williams parfaite en patronne d’une grande ligne de cosmétiques, qui est à la fois filiforme et un peu à l’ouest, mais qui va elle aussi changer pour enfin ouvrir les yeux sur l’importance de ne pas tout rattacher à l’apparence et vous obtenez une fable moderne totalement dépourvue d’originalité mais néanmoins très divertissante et salutaire. Car oui, même si le message que porte I Feel Pretty de manière un peu maladroite n’a rien de vraiment nouveau, il reste primordial. Des piqûres de rappel ne sont donc pas superflues. Encore moins quand c’est Amy Schumer qui se charge de l’opération.
Amy Show
Parce que le principal atout de I Feel Pretty reste bien sûr Amy Schmuer. La tornade blonde qui ici, comme souvent, y va franchement, ne s’économise pas et confère au long-métrage une énergie qui fait toute la différence. Attachante, drôle, charismatique, la comédienne confirme tout le bien qu’il faut penser d’elle depuis ses débuts et parvient non seulement à déclencher les rires mais aussi à souligner sans trop en faire les thématiques que le film entend mettre en valeur. Alors au fond, peu importe que tout ceci soit cousu de fil blanc et que le postulat même soit un peu tiré par les cheveux car Amy Schumer emporte la mise. Pas de la même façon que dans Crazy Amy, de Judd Apatow, où tout le reste suivait vraiment, mais suffisamment pour tenir l’ennui à distance et pour faire de I Feel Pretty un divertissement honnête.
En Bref…
Avec son message pertinent et son actrice principale en pleine forme, I Feel Pretty n’a certes rien de la comédie de l’année, mais s’impose néanmoins comme un feel good movie très divertissant, sans prétention et ainsi tout à fait recommandable.
@ Gilles Rolland