[CRITIQUE] TREIZE VIES

Titre original : Thirteen Lives
Rating:
Origine : États-Unis
Réalisateur : Ron Howard
Distribution : Colin Farrell, Viggo Mortensen, Joel Edgerton, Vithaya Pansringarm, Tom Bateman, Paul Gleeson…
Genre : Drame
Durée : 2h27
Date de sortie : 5 août 2022 (Prime Video)
Le Pitch :
Suite à la montée subite des eaux dans la grotte de Tham Luang, une équipe de jeunes footballers thaïlandais et leur entraîneur se retrouvent pris au piège. Grâce à un élan de solidarité sans précédent, la crème de la crème des plongeurs mondiaux en milieu hostile débarque sur site pour prêter main forte aux autorités locales et mettre en place un sauvetage qui restera dans la légende. Histoire vraie…
La Critique de Treize Vies :
Après l’excellent Une Ode américaine pour Netflix, Ron Howard s’en vient sur Amazon avec Treize Vies. 13, comme Apollo 13. À croire que le réalisateur est fétichiste des faits divers impliquant ce numéro. À investiguer. Du coup, pas d’histoire dans l’espace cette fois, mais bel et bien sous terre, avec l’incroyable histoire d’une équipe de football mineur et leur coach, prisonniers des galeries de la grotte locale un jour de mousson en Thaïlande. Basé sur un événement diffusé plus de deux semaines durant sur les ondes des télévisions mondiales, bien que quelque peu occulté par la coupe du Monde de football se déroulant en même temps, ce récit permet au réalisateur de Rush de signer une mise en bobine anxiogène à souhait, porté par un casting royal.

Piège en eaux profondes
Dans le rôle des plongeurs au service de sa Majesté venus filer un coup de main, le duo Viggo Mortensen/Colin Farrell régale en permanence. Rapidement rejoints par Joel Edgerton, excellent lui aussi, troisième sauveteur venu d’Australie à la spécialité particulière (no spoil), les sauveurs providentiels se lancent dans l’une des plus improbables missions humanitaires jamais organisées.
Le spectateur suit alors ces maîtres de la nage dans une succession de plongées plus irrespirables les unes que les autres, laissant un peu de côté la gestion tactique des opérations pourtant tout aussi passionnante. Avec une réalisation dantesque des immersions souterraines, impossible de décrocher plus de deux heures et de demi durant, même s’il est compliqué de ne pas chercher l’issue sur Internet quand on ne connaît pas l’histoire.
Cave Cowboys
Même si l’aventure n’est pas avare en intensité et que le rythme est ultra soutenu, un seul regret subsiste toutefois : le parti pris de Ron Howard de ne suivre que quasi-essentiellement les plongeurs, même si la solidarité et l’ingéniosité de ces derniers sont à l’image du sauvetage lui-même. En effet, les conditions dans lesquelles ont survécu les enfants sont ici peu documentées. Les enjeux stratégiques et politiques, tout comme l’énorme travail mené en parallèle par les villageois et autres volontaires venus du monde entier demeure succinctement abordé. Mais qu’à cela ne tienne, on sort totalement rincés d’un long-métrage psychologiquement éprouvant. Chose somme toute logique vu les quantités d’eau tombées tout au long de celui-ci me direz-vous.
En Bref…
Réussir à garder en haleine pendant deux bonnes heures un spectateur qui connaît l’issue de l’histoire contée. Voici l’incroyable pari réussi haut la main par Ron Howard. Porté par un casting aussi à l’aise que des poissons dans l’eau terreuse de la grotte de Tham Luang, Treize Vies est à découvrir sans attendre sur Amazon Prime.
@ Mathieu Laforgue
