[Critique] PROJECT POWER
Titre original : Project Power
Rating:
Origine : États-Unis
Réalisateurs : Henry Joost, Ariel Schulman
Distribution : Jamie Foxx, Joseph Gordon-Levitt, Dominique Fishback, Rodrigo Santoro, Machine Gun Kelly, Amy Landecker, Courtney B. Vance, Tait Fletcher…
Genre : Science-Fiction/Action
Durée : 1h51
Date de sortie : 14 août 2020 (Netflix)
Le Pitch :
Une nouvelle drogue commence à circuler dans les rues de La Nouvelle-Orléans. Des pilules capables de conférer, pendant 5 minutes précisément, des super-pouvoirs différents selon chaque personne. Une drogue responsable d’une explosion de la violence, au centre de l’enquête d’un flic qui cherche à stopper les agissements de ceux qui l’ont inventée. Un policier aux méthodes plutôt contestables dont la route va croiser celle d’une dealeuse pleine de ressources et d’un père prêt à tout pour retrouver sa fille…
La Critique de Project Power :
Difficile de dire que le nouveau film d’Henry Joost et d’Ariel Schulman, les réalisateurs de Paranormal Activity 4, Viral et Nerve, était attendu au tournant. Pour autant, quand on aime le cinéma, il faut se montrer ouvert non ? On ne sait jamais. Même quand le film en question s’appelle Project Power et consiste en une enquête à six mains dans une ville ravagée par une drogue capable de faire de n’importe qui un super-héros…
À chacun son pouvoir
Project Power repose sur un concept bien défini que le scénario n’exploite jamais pleinement, faisant preuve d’un manque d’ambition flagrant. Tous les personnages, sauf d’une certaine façon (mais pas forcément la bonne) celui incarné par Joseph Gordon-Levitt, répondent à des clichés identifiés et jamais rien ne vient bousculer une routine bien établie. Heureusement, le duo de réalisateurs, plutôt inspiré, tente souvent le tout pour tout et choisit de bourriner dès que l’occasion se présente, proposant un film qui, s’il ne révolutionne absolument rien, offre son lots de séquences percutantes. Est-ce cela suffit ? Oui et non. Project Power n’étant jamais aussi ambitieux qu’il semble nous l’affirmer de prime abord. Néanmoins, il n’est jamais trop plan-plan non plus, misant sur l’outrance pour faire passer la pilule.
« I’ve got the power ! »
Avec ses ambiances nocturnes, ses plans luisants et ses couleurs vives, Project Power se rapproche visuellement parlant de Nerve, l’un des précédents films d’Henry Joost et Ariel Schulman et démontre d’un certain savoir-faire. On sent que le duo a bossé pour plonger ses personnages dans une atmosphère bien précise. Même constat pour ce qui est du caractère plutôt jusqu’au-boutiste du long-métrage qui, comme souligné plus haut, comprendre quelques séquences assez nerveuses. Mais au fond, on sent bien que derrière ce déchaînement de passion pyrotechnique et ses effets-spéciaux très tape-à-l’œil se ne cache rien de très stimulant. Avec ses airs de longue cinématique de jeu-vidéo, Project Power ne repose finalement pas sur grand-chose. Bien heureusement, les acteurs semblent y croire et tire clairement le film vers le haut. Jamie Foxx, Joseph Gordon-Levitt, Dominique Fishback (The Deuce) ne s’économisant pas et tant pis si au fond, le scénario ne leur donne pas grande-chose de très enthousiasmant à se mettre sous la dent. Des comédiens qui finissent de faire de ce trip sous influence grossier, un peu débile et plutôt creux un divertissement plutôt sympathique mais tellement bancal qu’il ne parvient jamais à passionner sur la longueur.
En Bref…
Sauvé de justesse par sa propension à bourriner dès que l’occasion se présente et par ses trois acteurs de tête, qui semblent y croire à fond, Project Power ne parvient pour autant pas à cacher le côté très anecdotique et bas du front de son scénario qui pour sa part, sent le réchauffé.
@ Gilles Rolland