[Carnet noir] Leonard Cohen a tiré sa révérence

NEWS | 11 novembre 2016 | Aucun commentaire

Né en 1934 au Québec, Leonard Cohen publie ses premiers poèmes alors qu’il est encore adolescent. Suivent plusieurs livres. Des recueils et des romans. C’est quand il s’installe à New York, qu’il commence à chanter, combinant son talent à la guitare à son amour des mots pour mettre en musique ses écrits. Son premier album, Songs Of Leonard Cohen, sort en 1967 et contient notamment le tube Suzanne. Par la suite, les disques s’enchaînent. Le poète devient ce qu’il convient d’appeler une star. Un pilier de la scène folk des années 60/70. Même les années 80 ne suffisent pas à stopper sa verve, comme en témoignent Various Positions et I’m Your Man.

Bouddhiste convaincu, il s’est d’ailleurs retiré dans un monastère en 1994, à la suite de la sortie de The Future, un autre de ses morceaux de bravoure. En 2008, il remonte sur scène après une série de tribulations. À plus de 70 ans, il enchante les foules. Son public est toujours fidèle. Les nouvelles générations l’ont parfois découvert grâce aux films qui ont exploité ses chansons. On pense bien sûr à Tueurs Nés, d’Oliver Stone, pour Waiting For A Miracle, le générique de début, et The Future, qui clôt l’histoire. On pense aussi à Strange Days, de Kathryn Bigelow, au Péril Jeune, de Cédric Klapisch, à Good Morning England, de Richard Curtis, ou encore à Wild, de Jean-Marc Vallée…

Jeff Buckley, qui a repris Hallelujah, a lui aussi contribué à présenter Leonard Cohen aux plus jeunes, qui souvent, ont cherché à en savoir plus au sujet de ce mystérieux poète venu des turbulentes 60’s, amant de Janis Joplin, qui immortalisa dans une chanson magnifique un fameuse nuit au Chelsea Hotel à New York.

Très cinématographiques, les compositions de Leonard Cohen se sont aussi souvent retrouvées à la télévision. Dans Homeland, True Detective (il a signé le générique de la saison 2) ou Sons Of Anarchy, parfois au fil de reprises respectueuses.

Un documentaire, I’m Your Man, lui avait été consacré en 2006.

Leonard Cohen nous a gratifié cette année d’un ultime album intitulé You Want It Darker. Un disque sublime, en forme de testament dans lequel il disait à Dieu « être prêt ». À l’heure où la marche du monde se fait de plus en plus chaotique, ses chansons, les plus lumineuses comme les plus sombres, ainsi que toutes les images quelles charrient, nous accompagneront toujours…

Leonard Cohen s’est éteint ce vendredi 10 novembre 2016. Il avait 82 ans.

leonard-cohen

@ Gilles Rolland 

Par Gilles Rolland le 11 novembre 2016

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