[Critique] LITTLE EVIL

CRITIQUES | 6 septembre 2017 | Aucun commentaire
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Titre original : Little Evil

Rating: ★★★½☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : Eli Craig
Distribution : Adam Scott, Evangeline Lilly, Donald Faison, Clancy Brown, Owen Atlas, Sally Field, Tyler Labine, Bridget Everett…
Genre : Comédie/Fantastique
Date de sortie : 1er septembre 2017 (Netflix)

Le Pitch :
Gary vient d’épouser Samantha. Tout va pour le mieux, la vie est belle. Enfin presque… Lucas, le fils de sa dulcinée, est tout de même un peu étrange. Très peu bavard, il se trimballe partout avec une marionnette bizarre et semble avoir le pouvoir de déclencher des catastrophes quand il est contrarié. Alors qu’il a à peine 6 ans, Lucas terrifie sérieusement Gary, qui commence à penser qu’il pourrait bien s’agit de l’Antichrist…

La Critique de Little Evil :

Connu pour avoir réalisé l’excellent Tucker et Dale fightent le mal, Eli Craig s’est fait, malgré le succès d’estime et l’aura de culte qui entoura rapidement son film, plutôt discret dans les années qui suivirent sa sortie. Mais le voici enfin qui revient avec Little Evil. Une production Netflix, horrifique elle aussi, mais également très axée comédie, soit le même mélange au centre de Tucker & Dale

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La malédiction

Avec son petit garçon taciturne fringué comme Damien dans le film de Richard Donner, La Malédiction, Little Evil joue clairement la carte de l’hommage. Un hommage pas très fin ni forcément original mais un hommage quand même. Car si on identifie d’emblée très clairement le sens de la démarche d’Eli Craig, qui a par ailleurs également écrit le film, on est aussi rassuré qu’il ne se repose pas sur les multiples clins d’œil au classique de Donner qui se retrouvent dans toute l’introduction. Parce que mine de rien, ce n’est pas tant l’identité (pas si) mystérieuse du gamin au centre de l’histoire, qui constitue tout le sel du long-métrage, mais davantage les efforts de son beau-père pour se faire accepter et aller à l’encontre de la nature démoniaque du garçon. Dès qu’il a évacué des références mal dégrossies, Little Evil peut enfin entreprendre la construction d’une dynamique qui repose en grande partie sur les épaules de l’excellent Adam Scott (Frangins malgré eux), dont la confrontation avec le jeune Owen Atlas, devient vraiment intéressante passée la première demi-heure.

Tel beau-père tel fils

Avant d’être un film d’horreur, Little Evil est bien sûr une comédie. Et c’est d’ailleurs quand il se concentre sur ce dernier aspect qu’il parvient à toucher sa cible avec la plus grande efficacité, malgré les accents un peu gores qui rappellent d’ailleurs ceux de Tucker & Dale. Une comédie qui traite de la paternité avec une bienveillance certaine, bénéficiant là encore de la pertinence du jeu d’Adam Scott, alors que la trop rare Evangeline Lilly veille au grain dans un rôle que l’on aurait néanmoins souhaité un peu moins « cliché ». À leurs côtés, Sally Field (qui n’est autre que la mère du réalisateur), Clancy Brown, Tyler Labine, l’acteur fétiche du cinéaste, déjà dans Tucker & Dale, ou encore Donald Faison et Bridget Everett contribuent à l’élaboration d’une ambiance sympathique et à l’entretient d’une rythmique en dents de scie, qui n’est jamais très soutenue mais qui jouit tout de même de l’énergie de ce casting inspiré.
Jamais vraiment original, mais très sympathique car bienveillant envers ses personnages, Little Evil est aussi plutôt maladroit et pourra frustrer ceux qui attendaient quelque chose d’un peu plus méchant. Il est clair que le long-métrage manque de mordant. Un tel sujet aurait gagné à être abordé avec une audace un peu plus franche. Ce qui ne veut pas dire que le spectacle ne soit pas recommandable, loin de là.

En Bref…
Comédie légèrement horrifique pleine de références plus ou moins bien digérées, Little Evil s’avère un poil trop anecdotique et sage pour pleinement convaincre. Reste que le casting, Adam Scott en tête, fait le job, que certaines séquences sont très drôles et qu’il serait de toute façon malvenu de louper un film dans lequel joue Evangeline Lilly…

@ Gilles Rolland

Little-Evil   Crédits photos : Netflix

 

Par Gilles Rolland le 6 septembre 2017

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