[Critique] ARMY OF THIEVES
Titre original : Army of Thieves
Rating: 
Origines : États-Unis/Allemagne
Réalisateur : Matthias Schweighöfer
Distribution : Matthias Schweighöfer, Nathalie Emmanuel, Guz Khan, Ruby O. Fee, Stuart Martin, Jonathan Cohen, Dave Bautista…
Genre : Thriller/Préquel/Saga
Durée : 2h09
Date de sortie : 29 octobre 2021 (Netflix)
Le Pitch :
Alors qu’une mystérieuse épidémie zombie met Las Vegas à feu et à sang, en Europe, un serrurier surdoué est contacté par une équipe désireuse de mettre la main sur quatre coffres-forts remplis à raz-bord de billets…
La Critique d’Army of Thieves :
Zack Snyder a de la suite dans les idées. Remonté à bloc après avoir fait plier la Warner, qui a accepté de sortir sa version de Justice League, le réalisateur a fait son nid à Netflix, où il a mis en scène Army of the Dead, un trip zombiesque pas super original, fluo et pop. Un film dont l’un des personnages, campé par Matthias Schweighöfer, se retrouve aujourd’hui au centre d’une aventure solo, dont l’action est censée se dérouler avant le casse d’Army of the Dead. Et comme le projet en question suit une troupe de voleurs, Zack Snyder, dans un élan d’inspiration absolument prodigieux, a décidé de l’appeler Army of Thieves soit L’Armée des voleurs en français. Tout ça pour construire une sorte d’univers partagé à la DC avec des goules à la place des super-héros. Alors, qu’est-ce que ça donne ?
Ocean’s 5
On imagine la joie de Matthias Schweighöfer quand Zack Snyder lui a confié ce projet. Non seulement le gars allait pouvoir retrouver son personnage d’Army of the Dead, mais en plus, il allait pouvoir se lancer en solo pour la première fois dans la réalisation d’un long-métrage (tous ceux qu’il a livré jusqu’ici ont été co-réalisés avec un certain Torsten Künstler). Une idée plutôt bonne par ailleurs tant ce gentil perceur de coffre s’imposait déjà dans Army of the Dead comme l’un des plus sympathiques.
Le revoici donc ici dans une équipe ultra calibrée, avec deux filles canons, un mec super baraqué et un peu con et un autre gus qui a trop regardé Fast & Furious. Rien de très original. Army of Thieves roule à tombeau ouvert sur une route déjà emprunté un million de fois. Fatalement, on voit venir tous les rebondissements à l’avance, et la fin ne s’avère pas surprenante du tout. Le fait qu’on sache que le serrurier va se retrouver à Las Vegas avec Bautista pour dégommer du zombie enlevant un peu plus de suspense à ce trip européen certes dépaysant mais cruellement sans relief.
Un film qui manque de coffre
Mais, car il y a un mais, au fond, le spectacle n’est pas désagréable. Pas du tout même tant, contrairement à Army of the Dead, il n’essaye jamais vraiment de péter plus haut que son cul. En gros, il suit un schéma connu, qui rappelle forcément la sérié des Ocean’s, mais fait les choses avec une certaine application. Les quelques artifices de mise en scène sont plutôt supportables et la photographie est belle. Derrière la caméra, Matthias Schweighöfer manque d’ampleur mais ses mouvements restent lisibles et au final, c’est tout ce qui compte à partir du moment où on a accepté que non, Army of Thieves ne restera pas dans les mémoires.
Alors bien sûr, l’humour met parfois à côté, les personnages sont de gros clichés sur pattes et le récit s’étire inutilement pour finalement se terminer là où on avait prévu qu’il se termine, mais le show se suit sans déplaisir. Pas le hold-up du siècle donc, ni celui du mois, mais pas de quoi crier au scandale non plus.
En Bref…
Plutôt modeste, téléphoné et balisé, Army of Thieves n’en reste pas moins divertissant. Porté par un Matthias Schweighöfer omniprésent, devant et derrière la caméra, le film s’avère même plus digeste qu’Army of the Dead. Rien que pour ça…
@ Gilles Rolland
