[Critique] PEPPERMINT

CRITIQUES | 13 septembre 2018 | Aucun commentaire
Peppermint-poster

Titre original : Peppermint

Rating: ★★★☆☆
Origine : États-Unis
Réalisateur : Pierre Morel
Distribution : Jennifer Garner, John Ortiz, John Gallgher Jr., Juan Pablo Raba, Annie Llonzeh, Method Man, Tyson Ritter…
Genre : Action
Date de sortie : 12 septembre 2018

Le Pitch :
Une mère prend les armes quand sa famille est tuée par des truands…

La Critique de Peppermint :

L’histoire de Peppermint, on l’a connaît par cœur. Avec son pitch qui tient sur un timbre poste, prévisible comme c’est par permis, le nouveau film de Pierre « Taken » Morel ne raconte rien de neuf. Mais là n’est pas le propos car nous étions avertis. Si on décide tout de même de pousser les portes du cinéma pour aller le voir, c’est qu’on sait précisément à quoi s’attendre et qu’on veut donc voir une gentille mère de famille se transformer en machine à tuer quand la justice échoue à faire condamner les salopards qui ont tué les siens. On veut de l’action, des flingues, de la sueur et du sang. C’est tout ! Est-ce que Peppermint nous donne le full package ? Dans un sens oui !

Jennifer Garner stars in PEPPERMINT

Une justicière dans la ville

Bonne nouvelle : Jennifer Garner convient parfaitement pour ce genre de personnage. Capable de jouer la bonne mère de famille avec autant de talent que la justicière qui, arme au poing, défouraille à tout va, l’actrice fait le job. Dans Peppermint, elle ne s’économise pas, tire dans le tas, tape, casse des bras comme le Steven Seagal de la grande époque (le catogan et le double menton en moins), suture elle-même ses blessures comme Rambo dans sa grotte afghane, lance des petites répliques pour faire bonne mesure, fait exploser des trucs et serre les dents quand ça fait mal. Une vraie dure comme on les aime. Au cœur d’un film qui ne cherche donc jamais l’originalité, l’actrice est un véritable moteur. De concert avec son réalisateur, elle tient l’ennui à distance et exploite un postulat sans surprise qui a donc le mérite de ne pas tourner autour du pot.

And Justice For all in your face

Car Peppermint, si il ne s’impose pas avec autant de force qu’Un Justicier dans la ville, plombé par son scénario de feignasse qui enfile les clichés avec la même régularités qu’Homer Simpson se bâfre de donuts le matin à la cantine de la centrale nucléaire de Springfield, a le mérite d’assumer son statut de gros truc décérébré et un peu crétin. Derrière la caméra, Pierre Morel, probablement conscient lui aussi que ce n’est pas avec ça qu’il va remporter l’Oscar du meilleur film, se consacre sur l’exécution. Sa mise en scène est sèche et lisible, comme à la grande époque de Taken. Il suit amoureusement son héroïne et lui sert sur un plateau d’argent des scènes parfois très efficaces, qui claquent comme il le faut et d’une violence parfois frontale. Et ce dès la première scène en forme d’introduction « dans ta gueule ». Morel qui ne s’embarrasse jamais trop de superflu, préférant partir comme un bourrin, en ligne droite, conscient, et c’est très bien, qu’il ne servirait à rien d’accorder trop d’importance au script un peu con histoire d’offrir aux fans d’action ce qu’ils sont venus chercher.

Jennifer Garner met les pieds où elle veut et c’est souvent dans la gueule

Peppermint est comme tous ces polars centrés sur un personnage qui se fait justice lui-même. C’est un vigilante movie qu’on pourra facilement taxer de réactionnaire, où la justice est démontrée telle une entité vérolée par la corruption et les flics comme un troupe d’incompétents qui arrivent après la bataille. Mais tout ça, on le sait avant même d’avoir vu la première image et si on se retrouve assis en face de l’écran, c’est qu’on l’a a priori accepté. Dans le genre, Peppermint n’est pas le pire. Ni le meilleur. Cela dit, il se situe dans la moyenne haute. Au-dessus du récent Death Wish, avec tonton Bruce Willis et son sourire pincé de mec qui n’en a plus rien à foutre de rien. Peppermint qui tape dur, sans se soucier du reste. De temps en temps, ça ne fait pas de mal, même si on risque d’oublier tout ça assez vite.

En Bref…
Moins débile qu’une production Besson mais assez crétin quand même, réactionnaire comme il faut, mais aussi brutal, bien exécuté et porté par une Jennifer Garner en pleine bourre, Peppermint est un vigilante movie rentre-dedans et sauvage. C’est tout ce qu’on voulait donc tout va bien.

@ Gilles Rolland

   Crédits photos : Metropolitan FilmExport

Par Gilles Rolland le 13 septembre 2018

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